Pour le deuxième samedi consécutif, des centaines de manifestants à Kherrata dans la wilaya de Béjaia ont manifesté dans les rues pour porter les revendications du Hirak réclamant l’instauration d’un véritable Etat civil et la fin de l’emprise des militaires sur le pouvoir politique en Algérie.
« Nous sommes les enfants d’Amirouche, nous ne connaissons pas la marche arrière », scandaient ces manifestants ce samedi 22 août en sillonnant les rues de Kherrata. « C’est le peuple qui décide et nous allons vous enlever et vous dégager », ont crié encore ces manifestants pacifiques réitérant les appels à mobilisation pour poursuivre les protestations populaires du Hirak afin d’aboutir au véritable changement démocratique souhaité par le peuple algérien.
Avec cette deuxième manifestation après le samedi dernier 15 aôut, Kherrata s’est imposée comme le véritable coeur battant du Hirak ou sa « capitale » comme aiment à le dire certains observateurs du mouvement populaire algérien. C’est la seule ville où les services de sécurité n’osent pratiquement jamais procéder aux interpellations et arrestations musclées des activistes et militants pacifiques.
Kherrata veut redonner de la force aux algériens afin de relancer les manifestations du Hirak paralysées par de longs mois de crise sanitaire provoquée par la pandémie du coronavirus COVID-19. Le retour du Hirak dans le respect des consignes sanitaires fait toujours débat et divise les algériens. Certains sont favorables ce retour immédiat, d’autres appellent encore à la patience et la vigilance.
