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mardi, avril 30, 2024

Exclusif. Le Général-Major Hadj Laaroussi Djamel, Commandant de la 2ème Région militaire, relevé de ses fonctions pour s’être exprimé sur l’emprisonnement des généraux de l’Armée

Le Général de Corps d’Armée Saïd Changriha, Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP) a relevé de ses fonctions le Général-Major Hadj Laaroussi Djamel, de ses fonctions de Commandant de la 2ème Région militaire, le jeudi 1er décembre dernier. Cette décision suscite un énorme malaise et soulève de nombreuses interrogations au sein de l’Institution militaire en Algérie d’autant plus qu’elle n’a pas été annoncée publiquement ni même pas bruitée par le ministère de la Défense Nationale.

Et pour cause, cette révocation de l’un des plus importants généraux de l’armée algérienne, patron de l’une des plus sensibles et importations régions militaires du pays, a été décidée dans des conditions très troublantes pour ne pas dire scandaleuses. Et pour cause, le général-major Hadj Laaroussi Djamel a été sanctionné et puni sévèrement pour s’être exprimé dans des échanges personnels ou discussions privées sur l’emprisonnement arbitraire de plusieurs généraux et officiers supérieurs de l’ANP, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations.

Selon nos sources, le général-major Hadj Laaroussi Djamel a exprimé uniquement ses regrets au sujet des verdicts impitoyables aynt accablé récemment plusieurs hauts gradés de l’ANP à l’image du général-major Said Bey, lui-même ex-patron de la 2e région militaire à Oran, qui avait écopé d’une peine de 15 ans de réclusion, infligée le 13 octobre 2022 par la cour d’appel militaire d’Ouargla. Cette juridiction avait confirmé un verdict prononcé pour la seconde fois, au mois de mars 2022, par la cour d’appel de Blida.

Le sort réservé à Said Bey et à plusieurs autres généraux algériens  poursuivis pour «enrichissement illicite» ou « trafic d’influence », des accusations récusées à maintes reprises par les mis en cause à travers plusieurs appels et pourvois en cassation, commence à irriter, voire révolter de nombreux décideurs de l’ANP et loi du silence est, semble-t-il, sur le point d’être brisée pour évoquer ces « injustices » successives qui portent un énorme préjudice à l’intégrité morale de l’institution militaire en Algérie. Face à ce « vent d’indignation », Said Chengriha semble privilégier encore et toujours la répression pour étouffer la moindre voix contestataire. C’est ce qui explique, selon nos sources, la révocation du général-major Hadj Laaroussi Djamel qui avait bénéficié, pourtant, jusque-là de la confiance du Chef d’Etat-Major de l’ANP. Une confiance rompue pour de simples regrets exprimés sur des injustices infligées à des officiers ayant dédié toute leur vie pour servir l’Armée et leur pays.

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