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mardi, avril 30, 2024

Qui va répondre aux propositions du Livre Blanc du patronat algérien pour une nouvelle économie ?

En Algérie, nous avons l’habitude de recenser les problèmes en se lamentant quotidiennement et régulièrement. Mais lorsqu’il s’agit de trouver des solutions ou de proposer des alternatives, tous les acteurs politiques ou de la société civile sont aux abonnés absents.  Une fois n’est pas coutume, une organisation patronale regroupant des entrepreneurs algériens a élaboré une feuille de route pour le développement économique du pays. Un programme qui propose des solutions concrètes afin de nourrir la réflexion des dirigeants du gouvernement dans le but de chercher une alternative au sous-développement chronique de notre pays. 

Malheureusement, force est de constater que ces propositions de solutions n’ont trouvé aucun écho favorable. Elles n’ont même pas attiré l’attention des médias, des opposants, des associations, des autres entrepreneurs ou des représentants du gouvernement. Ce programme de solutions a été élaboré par la Confédération algérienne du patronat citoyen, une organisation patronale qui est née des cendres de l’ancien Forum Des Chefs d’entreprise, le fameux FCE d’Ali Haddad, l’oligarque algérien déchu et emprisonné depuis 2019.

La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a publié effectivement le 10 mars dernier un Livre blanc intitulé « Pour une nouvelle politique de l’entreprise et de l’investissement ». Ce document de 75 pages, qui reprend les grandes orientations du chef de l’État, liste les défis à relever pour développer la production nationale, diversifier les activités, assurer la sécurité alimentaire, la transition énergétique et la transformation numérique. Il fait plusieurs propositions pour sortir d’une économie administrée en levant les obstacles au commerce, à l’investissement et aux exportations.

Il fait aussi des propositions pour favoriser l’industrialisation, la sécurité alimentaire, la transition énergétique et la digitalisation. Ce document est intéressant à bien des égards car il contient réellement des ambitions nobles pour l’Algérie et le futur des algériennes et algériens. Ce Livre Blanc a formulé, à titre d’exemple, 15 propositions tirées d’un diagnostic approfondi comme par exemple des mesures d’urgence pour la sauvegarde des entreprises en difficulté ou l’élaboration d’une politique pour la promotion de l’investissement productif ainsi que des mesures pour assurer la transition énergétique.

Ce Livre Blanc ambitionne de créer 300.000 entreprises par an en Algérie et de mettre 30 à 50 entreprises/an dans l’arène internationale. Le programme est séduisant, les mesures proposées ne suscitent pas toutes l’unanimité et certaines paraissent irréalistes ou superflues, mais au moins nous avons sous les yeux un document qui liste des potentielles solutions. Cette démarche mérite d’être encouragée, saluée, débattue et étudiée. Au lieu de cela, elle est reçue partout en Algérie par une indifférence générale. Ce n’est pas sérieux.

 

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