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mardi, avril 30, 2024

COVID-19. Le Maroc, l’Indonésie et d’autres testent le futur vaccin, l’Algérie cherche encore des tests PCR !

Le paradoxe est saisissant. En Algérie, les hôpitaux et les centres de soins manquent toujours de kits de tests de dépistage PCR ou de moyens rudimentaires de protection alors qu’ailleurs dans le monde, des pays ont dépassé ce stade de la prévention et la prise en charge préliminaire de l’infection pour tester les premiers vaccins qui sont expérimentés contre le COVID-19. 

En effet, l’Indonésie a commencé depuis le 11 août dernier à tester un vaccin contre le coronavirus mis au point par le laboratoire chninois Sinovac Biotech. Ce vaccin s’appelle le « Coronavac » et il fait partie des rares vaccins à être en phase III, la dernière étape des essais cliniques avant l’homologation indispensable à sa commercialisation. L’Indonésie a pu mobiliser 1600 volontaires pour tester l’efficacité du vaccin. L’Afrique du Sud est l’autre pays qui a commencé les tests d’un vaccin contre le COVID-19 dés la fin du mois d’août dernier en mobilisant 2 900 volontaires afin de les soumettre au NVX-CoV2373, le vaccin a qui été développé aux Etats-Unis par la firme de biotechnologie Novavax.

Plus près nous, le Maroc, notre voisin de l’ouest, a commencé lui une campagne de vaccination expérimentale de sa population et ce depuis hier lundi 9 novembre. Les autorités marocaines ont jeté leur dévolu sur le vaccin chinois de Sinopharm. Il faut savoir qu’une partie des essais de phase 3 ont eu lieu au Maroc, auprès de 600 volontaires. Les autorités marocaines assurent que ces essais ont montré peu d’effets indésirables et une efficacité très correcte. Si pour l’heure, il est encore difficile de vérifier la fiabilité scientifique de ces assertions, il n’en demeure pas moins que le Maroc prend un atout stratégique et se positionne dans la course mondiale pour l’obtention de ce vaccin précieux qui alimente une véritable compétition planétaire.

Le Maroc affirme que les essais seront complètement terminés le 15 novembre. Le vaccin chinois a été testé sur 50.000 personnes en dehors de la Chine comme aux Emirats, Bahreïn, Pérou et Argentine et près 100.000 personnes en Chine. Les chinois ne sont pas les partenaires stratégiques du Maroc. La Chine était traditionnellement proche de l’Algérie au regard des relations économiques et politiques cruciales qui ont été développées durant les 20 années du règne de Bouteflika. Et pourtant, c’est au Maroc que les chinois vont expérimenter leur vaccin et négocier sa vente à des prix abordables pour permettre aux marocains de se faire vacciner. Le fabricant chinois Sinopharm a annoncé via les médias chinois qu’il produira 100 millions de doses avant la fin de cette année et 1 milliard de doses en 2021.

Participer aux essais cliniques de phase 3 a permis au Maroc de conclure un contrat avec le laboratoire chinois Sinopharm pour la fourniture de 10 millions de doses avant fin 2020 et probablement davantage en 2021. Et l’Algérie que fait-elle exactement ? Quelles sont les démarches qui ont été entamées pour se procurer le futur vaccin qui ne manquera pas de susciter une véritable tension mondiale en raison de son caractère stratégique ? Aucun haut responsable n’a répondu à cette question et jusqu’à maintenant, on ignore encore si les autorités algériennes ont pris des contacts sérieux ou approfondis avec des fabricants potentiels du futur vaccin contre le COVID-19.

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid a affirmé samedi dernier à Alger quel’Algérie avait signé un accord avec 170 pays en vue d’un « achat collectif de ce vaccin et de bénéficier des réductions sur son prix, oscillant de 3 à 38 USD ». A travers cette déclaration, le ministre algérien de la santé tentait de rassurer l’opinion publique en ce qui concerne l’acquisition du vaccin contre cette pandémie. Mais ses propos sont insensés et paraissent totalement absurdes. Pourquoi un accord avec 170 pays ? De quels pays s’agit-il ? Les fabricants du futur vaccin sont chinois, européens ou américains, pourquoi négocier avec 170 pays alors que le développement technologique de ce vaccin est uniquement maitrisé par quelques puissances mondiales ?

Les propos de Benbouzid sont étonnants et intrigants. L’Algérie n’a entamé aucune campagne expérimentale de vaccination et officiellement, il n’y a eu aucune rencontre avec les représentants d’un fabricant chinois, européen ou américain. Alors comment l’Algérie va-t-elle acquérir le futur vaccin à un prix qui oscille entre 3 et 38 dollars US ? Le mystère demeure entier.

 

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7 تعليقات

  1. Vous n’avez pas bien cerné le sujet. L’Algerie ne négocie pas avec 170 pays, mais fait partie de plus 170 pays qui participeront à un Mecanidme global mis en place par l’OMS et Gavi l’Alliance du vaccin appelé Facilité COVAX.

    Il s’agit de procéder à des achats groupés des vaccins qui s’avèreront les plus sûrs et efficaces, afin d’atténuer les coûts et mutualiser les risques auprès des laboratoires pharmaceutiques, en particulier ceux dont les vaccins ont atteint la phase 3.

    Cette inexactitude fait que votre article dénigre injustement l’Algérie. Par ailleurs, l’insistance maladroitement provocatrice sur le Maroc n’est guère pertinente, car livrer ses compatriotes à des tests de vaccins, dont les phases cliniques ont été passées dans l’urgence et sans contre vérification rigoureuse, est très hasardeux.

    Plus de rigueur dans les faits, ce n’est pas la première fois qu’on vous y prend M. Semmar. Moins de denigrement et plus de bienveillance à l’égard de votre pays, même si la probité commande de vous reconnaître des prises de positions courageuses et des articles utiles, notamment sur les abus et la corruption.

    Cordialement.

  2. Je crois qu’il est difficile de savoir quelle direction prendre avec certains, si l’Algérie avait commencé ces mêmes tests avant le Maroc, on aurait crié au scandale, pour cause que le vaccin n’est pas très fiable et qu’il pourrait avoir des effets secondaires à moyen ou long terme.
    Certains, sont trop prévisible.

  3. L’Algerie suit l’exemple du Canada! Pas de test chinois au Canada! Pour le moment, il n’y a pas de vaccin! On parle de 3eme phase. Le Canada a signé un contrat avec Pfizer. Le Maroc livre sa population Een cobayes en contrepartie d’une aide financière. C’est des vaccins réalisés vite , on ne connait pas les conséquences! Tous les tests sont faits dans des pays sous-dev! Pas de test dans les grands pays! Si vous voulez le vaccins chinois , allez y au Maroc!

  4. les Marocains sont des sujets de leurs roi et de ce fait ils ne peuvent rien refuser à sidhoum ,et je n’ose imaginer leurs sorts suite à un éventuel refus de leurs part, dans les autres pays c’est à titre individuel et volontaire et souvent rémunéré par les sociétés pharmaceutique , et je peux vous l’affirmer ya abdou semmar l’Algérie ne sera pas boycottée par l’industrie pharmaceutique du fait de ne pas avoir fournis de cobayes , n’en vous déplaise et heureusement que ce n’est pas des individus de votre genre qui devront vendre à l’Algérie des doses de vaccins à l’Algérie ,car celle ci pourrait attendre une éternité pour être livré , ya suplétif ou fairhan