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mardi, avril 30, 2024

L’Algérie, un foyer à haut risque du COVID-19 : les déclarations d’une directrice de l’OMS énervent le régime algérien

Les autorités algériennes sont très remontées contre la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshido Moeti. Cette haut responsable de l’organisation mondiale de la Santé (OMS) a eu le droit à une réponse très personnelle qui lui a été réservé par les officiels de l’Etat algérien. 

En effet, samedi matin, une réunion du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, et d’Abdelmadjid Tebboune, le Président de la République. Dans le communiqué ayant ponctué les travaux de cette réunion, il est dit clairement que les membres du Comité « ont exprimé leur étonnement quant aux « déclarations de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, dans lesquelles elle a manipulé les données quotidiennes du comité scientifique concernant les cas de contamination en Algérie », précise le communiqué.

Le Comité scientifique a « démenti en bloc les conclusions de la Directrice régionale », qualifiant sa position de « dépassement de ses prérogatives, qui pourrait être mû par des considérations sélectives, rejetées dans le fond et en la forme ». Le régime algérien est donc très en colère. Pourquoi ? Parce que Matshido Moeti a fait savoir tout bonnement que l’Algérie va rester encore dans un futur proche un « foyer à haut risque » du COVID-19.

Le 12 juin passé, la directrice régionale de l’OMS a fait savoir dans une déclarations aux médias reprise et diffusée par l’agence de presse internationale Reuters que la pandémie du COVID-19 s’accélère en Afrique. « Même si ces cas enregistrés en Afrique représentent moins de 3% du total mondial, il est clair que la pandémie s’accélère », sur le continent, a-t-elle précisé en expliquant qu’en fin de semaine, l’Afrique comptait 210.520 cas dont 5.635 décès.

« Dix des 54 pays d’Afrique » recensent 80% des cas, et l’Afrique du Sud à elle seule 25% d’entre eux, a-t-elle également souligné. Quant aux décès, plus de 70% sont enregistrés dans seulement cinq pays: Afrique du Sud, Nigeria, Egypte, Soudan et Algérie. Notre pays constitue l’un des trois foyers qui préoccupent l’OMS, avec le Cameroun et l’Afrique du Sud, avait estimé cette haut responsable de l’OMS qui base son analyse sur le nombre de cas identifiés, et non pas sur les décès enregistrés. Or, ce classement très mauvais pour l’Algérie a fortement énervé les autorités algériennes car il remet en cause leur « propagande officielle » sur la bonne gestion de cette crise sanitaire. Le régime algérien fortement discrédité par la directrice régionale de l’OMS, a donc laissé éclater sa colère. Or, cette réaction purement « politique » risque enfin de confirmer que l’Algérie est réellement en panique et ne maîtrise pas du tout la pandémie sur son territoire puisqu’elle tente à tout prix de faire croire le contraire à sa propre population au risque de se disputer ouvertement avec l’Organisation Mondiale de la Santé !

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