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dimanche, avril 28, 2024

Document. Les dessous suspects de la politique des quotas des importations des véhicules en Algérie

Nous avons obtenu au cours de nos investigations un document interne au sein du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique qui dévoile les quotas précis de véhicules neufs attribués à 24 concessionnaires autorisés à importer au cours de l’année 2023 pas moins de 180 233 voitures neuves.

Il s’avère que seulement 3 ou 4 opérateurs ont été particulièrement choyés et privilégiés par le gouvernement algérien puisqu’ils ont bénéficié de quotas de véhicules neufs à importer qui varient de 7000 jusqu’à plus de 44 mille véhicules. Il s’agit de FIAT Algérie et de 3 autres représentants privés algériens des marques chinoises Chery, Geely et JAC, comme le montre le document en notre possession.

FIAT Algérie a bénéficié d’un quota dépassant les 44 mille véhicules autorisés à l’importation alors que les opérateurs privés Sarl Sodivem, concessionnaire agréé de la marque d’automobile chinoise Geely en Algérie, et Sarl Auto Leader Compagny, le représentant officiel de la marque Chery en Algérie, ont obtenu de la part du gouvernement algérien des quotas de véhicules importés qui varient de 10 mille jusqu’à 39 mille unités.

Force est de constater cette politique des quotas soulève des véritables interrogations sur ses modalités, mais aussi et surtout sur sa moralité. Cette logique des quotas viole les dispositions juridiques garantissant la concurrence loyale et la transparence dans les affaires commerciales comme l’édicte la la législation algérienne. Le Décret exécutif n° 22-383 du 22 Rabie Ethani 1444 correspondant au 17 novembre 2022 fixe les mêmes conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs à tous les opérateurs bénéficiant d’un agrément leur permettant d’exercer cette activité en Algérie. Il ne prévoit nullement la possibilité de permettre au gouvernement de privilégier un concessionnaire au détriment d’un autre ou d’accorder des quotas plus élevés de voitures importées à certains concessionnaires au détriment de leurs concurrents directs. Il s’agit d’une pratique flagrante de favoritisme qui soulève de vrais soupçons de corruption. Le gouvernement algérien n’a jamais fourni la moindre explication pour justifier le bien-fondé de cette étrange politique des quotas des véhicules importés. Notre Directeur de Publication, Abdou Semmar, donne des détails supplémentaires et des informations encore plus précises sur ce dossier troublant des voitures importées par les concessionnaires algériens dans ce podcast vidéo :

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