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mardi, mars 19, 2024

Exclusif. L’histoire secrète de Sofiane Khiari, le douanier qui a résisté à la mafia jusqu’à ce que son cœur le lâche dans la rue

Il possédait un simple appartement dans un quartier populaire à Souk Ahras, la ville de ses origines et son enfance. Il habitait un simple logement de fonction à Ain Naadja, un quartier populaire de la capitale Alger. Il n’avait même pas de voiture personnelle et il partait régulièrement au travail dans les transports en commun. Quand son corps inanimé a été retrouvé entre les étals du marché de la cité populaire des 720 logements à Ain Naadja, il n’avait sur lui que son téléphone et des tickets du… métro d’Alger. Lui, c’est son Sofiane Khiari, l’ex-directeur des ressources humaines à la direction générale des douanes au ministère des finances.

Il avait combattu jusqu’au bout la mafia des importateurs véreux et leurs complices, ou alliés, des anciens officiers du renseignement militaires et quelques colonels du renseignement extérieur. Lorsqu’il était DRS des douanes algériennes, il avait suspendu et remplacé de nombreux inspecteurs corrompus et alliés de la mafia des transferts illicites de devises, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. Un travail qui a suscité le courroux des parrains de cette mafia lesquels ont enclenché contre le défunt Sofiane Khiari une virulente campagne de dénigrement d’une violence inouïe allant jusqu’à attenter à son honneur et dignité personnelle.

Après avoir obtenu son limogeage des douanes, les adversaires de Sofiane Khiari ont continué « d’aboyer » comme des chiens enragés tout en orchestrant des pressions sur les juges et services de sécurité pour lui coller des fausses accusations judiciaires. Placé sous contrôle judiciaire, Sofiane Khiari savait qu’il risquait la prison parce que même éjecté des douanes il inspirait la peur à la mafia des importateurs qui craignait sa réhabilitation. A 47 ans, Sofiane Khiari va résister jusqu’au bout, jusqu’au jour où son lâche le lâche en pleine rue provoquant ainsi sa mort subite.

Et au lendemain de cette mort soudaine et brutale de l’ex-DRH de la Direction Générale des Douanes algériennes au ministère des Finances, Sofiane Khiari, Algérie Part a constaté au cours de ses investigations que de grandes manœuvres ont été lancées pour protéger les « criminels » responsables de ce crime déguisé que l’on peut qualifier aisément d’homicide involontaire puisque l’ex-DRH des douanes algériennes est mort à la suite d’une soudaine crise cardiaque en raison de la profonde détresse morale qui la subissait de plein fouet depuis son limogeage injustifié et son placement sous contrôle judiciaire dans un dossier de corruption monté de toutes pièces.

Dés le 30 mai 2023, la gendarmerie nationale a présenté devant les magistrats du Pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’Hamed une quarantaine de douaniers accusés de corruption parce qu’ils travaillaient uniquement sous la coupe de Sofiane Khiari. 17 de ces douaniers ont été d’ores et déjà placés en détention avec une rapidité déconcertante et lors d’une procédure expéditive dont le seul but est de passer sous silence la mort de Sofiane Khiari, voire d’occulter les véritables raisons de son décès en essayant à tout prix de salir sa réputation et de justifier les poursuites judiciaires enclenchées à son encontre pour des faits liés à la corruption.

Mais, en réalité, les magistrats du tribunal de Sidi M’hamed ne sont que des marionnettes agitées et manipulées par les enquêteurs de la Gendarmerie Nationale qui veulent décliner toute responsabilité dans la mort de Sofiane Khiari en tentant de persuader l’opinion publique qu’il était réellement à la tête d’un réseau de douaniers corrompus. La vérité est tout autre naturellement puisque l’ex-DRH des douanes algériennes avait en réalité débusqué et démasqué les mécanismes de transferts illicites et de détournements de devises vers l’étranger en dévoilant les pratiques de sous-facturation des déclarations douanières de certains importateurs de véhicules neufs et de matériaux de construction. Un coup dur pour la mafia de l’import protégée et associée avec des officiers influents au sein du renseignement extérieur et militaire algérien. C’est cette même mafia qui a voulu obtenir la peau de Sofiane Khiari, l’intègre douanier mort dans des circonstances troublantes et laissant derrière lui une famille éplorées. Découvrez tous les détails de nos révélations sur cette sombre et grave affaire dans les podcasts vidéos de notre directeur de publication, Abdou Semmar.

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