La qualité des emplois reste une préoccupation majeure en Algérie. Si les autorités gouvernementales algériennes annoncent un taux de chômage moyen relativement bas par rapport à la réalité sociale ressentie par la population algérienne, il n’en demeure pas moins que le sous-emploi, la précarité et la piètre qualité des emplois restent problématiques et provoquent l’appauvrissement d’un pan entier de la société algérienne.
Le dernier rapport 2020 de l’Indice Mondial du Développement Humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) indique clairement que 27 % de l’emploi total en Algérie est, en réalité, de l’emploi vulnérable. Cela signifie qu’en Algérie, le nombre des travailleurs vulnérables est conséquent. Les travailleurs vulnérables sont les travailleurs exerçant à leur compte ou travailleurs familiaux non rémunérés qui ont non seulement un accès limité aux régimes contributifs de protection sociale, mais ils pâtissent d’une faible productivité ainsi que de rémunérations médiocres.
L’emploi vulnérable est considéré comme proche de « l’emploi précaire » qui désigne les expériences de travail associées avec l’instabilité, l’absence de protection et la vulnérabilité socio-économique. La caractéristique commune entre la plupart des définitions d’emploi précaire et d’emploi vulnérable est le faible revenu.
En Algérie, 27 % des emplois en Algérie sont considérés comme vulnérables par le PNUD. Il faut savoir qu’en Algérie, il y a la population occupée qui est de 11,048 millions de travailleurs, indiquent les plus récents chiffres communiquées par l’Office National des Statistiques (ONS) sur la situation du marché du travail. Les 11,048 millions de travailleurs se composent de 9,073 millions d’hommes (82,1%) et de 1,975 million de femmes (17,9%). L’ONS indique aussi que près de sept (7) occupés sur dix (10) sont salariés (69,6%).
Ainsi, le rapport 2020 du PNUD explique à ce propos que pas moins de 3 millions d’Algériens souffrent de l’emploi vulnérable. C’est une proportion considérable et effrayante.
Il est à noter que l’Algérie n’est pas le seul pays au monde où l’emploi vulnérable provoque le malheur des travailleurs. Il y a naturellement des pays où le situation de l’emploi est beaucoup plus alarmante. Au Pérou, en Amérique Latine, plus de 50 % de l’emploi total est de l’emploi précaire. La Colombie, un pays de 50 millions d’habitants en Amérique Latine, souffre aussi de ce fléau puisque plus de 47 % de l’emploi total ans le pays est de l’emploi vulnérable.
Mais l’Algérie fait aussi pire que de nombreux autres pays qui n’ont ni les atouts ni les richesses naturelles de son sous-sol. La Tunisie voisine souffre beaucoup moins de l’emploi vulnérable et seulement 20 % de son emploi total est touché par ce fléau qui aggrave la précarité des travailleurs. Le Liban, en dépit de toutes ces difficultés économiques, fait mieux que l’Algérie puisque l’emploi vulnérable représente 26,9% de l’emploi total dans tout le pays. L’Egypte, un pays de 100 millions d’habitants, contrôle plus au moins ce fléau puisque, pour l’heure, 23,5 % de ces emplois sont qualifiés de vulnérables par le dernier rapport du PNUD. Mais l’Algérie fait mieux que le Maroc où plus de 47 % des emplois sont des emplois vulnérables !
Soulignons enfin que les principaux secteurs d’emploi sont :
– le BTP : 16,8% de la main d’œuvre totale,
– l’administration publique : 16,1%,
– le commerce : 15,7%,
– la santé et l’action sociale : 14,9%
Plus généralement, le secteur privé absorbe 62,2% de l’emploi, contre 37,8% pour le secteur public.
SEMMAR t’es payé combien pour sortir des études chaque jour sur l’Algérie?? et surtout qui te paye??