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jeudi, mai 2, 2024

+113 MDS $ en 2024 pour le gouvernement, ses ministres et ses administrations : le très dangereux jeu de Monopoly du pouvoir algérien

Les 33 ministères du gouvernement algérien, leurs employés, leurs fonctionnaires, les cabinets des ministres, les ministres eux-mêmes et leurs programmes d’action vont nous coûter en 2024 l’équivalent de plus de 113 milliards de dollars USD. Une somme colossale inédite dans l’histoire de l’Algérie car jamais le pays n’a dépensé autant d’argent dans son histoire en une seule année.

Et ces dépenses publiques vont être utilisées dans le cadre d’un montage financier très dangereux digne d’un Jeu de Monopoly. Et pour cause, par le passé, le budget de l’Etat algérien, était réparti entre le budget de fonctionnement et le budget d’équipement, depuis la Loi de Finances (LF) 2023 il en va tout autrement. «La loi organique 18-15 définit les objectifs liés au nouveau cadre législatif du budget, qui s’appuie sur le budget des résultats et des objectifs définis précédemment et, partant, conférer la transparence en matière de dépense de l’argent public», avait déclaré, en novembre 2022 à Alger, repris par l’APS, le président de l’APN, Brahim Boughali, sur les nouvelles orientations du budget de l’Etat dans le cadre de la réforme budgétaire conformément à la loi organique 18-15 relative aux lois de finances.

Dans l’article 29 de ladite loi organique, il est précisé : «Les charges budgétaires de l’Etat par nature économique comprennent les titres suivants : 1) Les dépenses de personnel ; 2) Les dépenses de fonctionnement des services ; 3) Les dépenses d’investissement ; 4) Les dépenses de transfert ; 5) Les charges de la dette publique ; 6) Les dépenses d’opérations financières ; 7) Les dépenses imprévues.» On est ainsi bien loin de la présentation habituelle de la loi de finances, où l’on peut remarquer l’effort fourni par le gouvernement en matière d’investissement lorsqu’il consacre une part importante aux dépenses d’équipement, par exemple, et moins aux dépenses de fonctionnement. Depuis l’an 2023, on retrouvera donc toutes ces dépenses répertoriées sous les rubriques citées plus haut, comme les dépenses du personnel, les dépenses de fonctionnement des services, les charges de la dette publique, les dépenses d’investissement tout court, les dépenses de transfert, les dépenses financières et enfin les dépenses imprévues.

Ces dernières ont totalement explosé et leur utilisation dévoile la véritable face sombre de la mauvaise gouvernance économique de notre pays par l’actuel régime au pouvoir. Preuve en est, le montant réservé aux «dépenses imprévues» pour l’année 2024 par le régime algérien équivaut à 1920,39 milliards de dinars, soit l’équivalent de plus de 14 milliards de dollars US, pour un total des dépenses budgétaires qui se situerait à 15 275,3 mds DA, à savoir l’équivalent de plus de 113 milliards de dollars US, ce qui correspond donc à 12,5% des dépenses budgétaires. Ce niveau de dépenses, imprévues, est calculé en fonction de critères totalement obscurs et opaques car il s’agit de crédits gérés par le ministre chargé des Finances au titre des dépenses imprévues, non assignés à des ministères ou institutions publiques, dont la répartition par programme ne peut être déterminée avec précision au moment de l’adoption de la loi de finances, ou devant faire face à des dépenses imprévisibles, sont groupés en dotations globales.

Ainsi, l’Etat algérien se présente comme une entité qui ne peut pas prévoir ses propres dépenses et justifie la constitution d’une « caisse noire » de plus de 14 milliards $ dont personne ne sait comment elle sera contrôlée ou surveillée. En réalité, l’analyse du montage financier complexe des dépenses publiques du régime algérien nous des éclairages précieux sur ses intentions purement politiques et ces dérives budgétaires vont avoir un impact préjudiciable sur la situation économique de l’Algérie : plus d’inflation, de chômage, de précarité et beaucoup moins de croissance pour le pays. Dans ce podcast vidéo, notre directeur de publication, Abdou Semmar, apporte des éclaircissements chiffrés, factuels et précis sur les dessous inquiétants des dérives financières de l’actuel pouvoir aux commandes de notre chère Algérie :

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