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dimanche, mai 5, 2024

Sonatrach gagnera beaucoup moins d’argent en 2023 à cause des relations malsaines de son PDG avec la Présidence de la République

A chaque fois que nous révélons un grand scandale de corruption, de mauvaise gestion ou de dilapidation de l’argent public à Sonatrach, son PDG Toufik Hakkar mobilise la presse privée et publique algérienne pour tenter de noyer nos révélations dans un vaste océan d’informations manipulées pour faire croire aux Algériennes et Algériens que tout va bien à Sonatrach et dans le secteur des hydrocarbures.

En vérité, les chiffres et données communiquées à chaque fois par Toufik Hakkar démontrent l’exact contraire de ce qu’il annonce : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Preuve en est, il vient de reconnaître lui-même ce lundi 10 juillet que La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a réalisé uniquement un chiffre d’affaires à l’exportation, à fin mai 2023, de 21 milliards de dollars. Cela signifie que Sonatrach terminera l’année dans le meilleur des scénarios avec un chiffre d’affaires de 42 milliards de dollars USD, mais risque aussi de réaliser moins de 40 millions de dollars USD de revenus à cause de la chute des prix actuels du baril de pétrole brut et du gaz naturel sur les marchés mondiaux.

Les cours mondiaux du pétrole ont reculé de plus de 27 % depuis une année et ceux du gaz naturel se sont effondrés de plus de 43 % depuis janvier 2023. Et comme la production nationale stagne, cette chute des prix dévoilent les véritables faiblesses de Sonatrach privée de toute stratégie industrielle. Celle-ci a gagné plus de 50 milliards de dollars USD, jusqu’à 60 milliards de dollars USD si on comptabilise les revenus engrangés avec ses partenaires étrangers présents en Algérie, en 2022 profitant de la hausse exceptionnelle des prix l’année dernière. De 60 milliards USD en 2022 jusqu’à moins de 40 milliards de dollars en 2023, la chute est vertigineuse pour Sonatrach parce que sa direction générale n’a jamais su développer l’industrie pétrochimique pour pouvoir exporter des dérivés industriels du pétrole et du gaz très demandés sur les marchés internationaux et qui rapportent beaucoup de revenus en devises.

Une chute fatale parce que la Direction Générale de Sonatrach n’a jamais su développer la production de nouveaux gisements de pétrole ou de gaz faute de nouveaux investissements concrets et de partenariats sérieux avec de nouveaux investisseurs étrangers. Sous la coupe de Toufik Hakkar, la Sonatrach a commis de nombreuses erreurs qui portent un énorme préjudice financier à l’Algérie. Mais comme ce PDG est protégé par Boualem Boualem, le conseiller le plus influent du président Abdelmadjid Tebboune, et plusieurs autres membres du clan du Palais Présidentiel d’El-Mouradia, la Sonatrach continue de subir sa très mauvaise gestion et les conséquences désastreuses de son incompétence avérée pour un diriger un secteur aussi sensible que celui des hydrocarbures. Le changement ou le remplacement de ce PDG a été régulièrement bloqué, saboté ou empêché par ces protecteurs qui manipulent le Président Abdelmadjid Tebboune en lui faisant miroiter un bilan positif inexistant dans la réalité. L’impunité dont profite Toufik Hakkar provoque un malaise général et une démotivation généralisée dans les rangs des ingénieurs ou cadres dirigeants de Sonatrach. Cette situation inédite met en péril la sécurité économique et financière de tout un pays, explique à ce propos notre directeur de Publication, Abdou Semmar, dans ce podcast vidéo.

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