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mardi, mai 7, 2024

Indice de l’industrialisation 2022 : l’Algérie régresse dans une catégorie inférieure et s’éloigne de l’Afrique du Sud, le Maroc ou l’Egypte

C’est le symbole d’une véritable régression économique. L’Algérie a été classée dans une catégorie inférieure en matière de progrès industriels et s’éloigne des pays ayant enregistré les progrès les plus significatifs dans le développement industriel. C’est du moins ce que conclut  le nouveau rapport intitulé “Indice de l’industrialisation en Afrique 2022” (IIA 2022) publié par la Banque africaine de développement (BAD), l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). 

Ce rapport est une étude qui intervient après la tenue du Sommet de l’Union Africaine portant sur l’industrialisation et la diversification économique, organisé au Niger afin de mettre la lumière sur le développement des pays africains dans ce secteur. Selon le rapport de la BAD, “l’Afrique a le potentiel de devenir la prochaine frontière mondiale pour le développement industriel”. L’indice de l’industrialisation en Afrique 2022 reflète “la compréhension qu’a la Banque des composantes d’une industrialisation réussie ». Il est basé sur un ensemble complet de données disponibles, pertinentes et comparables, en fournissant un classement global des pays africains, « construit à partir de trois sous-indices” dont la performance, les déterminants directs et les déterminants indirects et 19 indicateurs clés.

L’analyse de ce nouveau rapport est fondée sur les données annuelles collectées depuis 2010 auprès de 52 pays africains leur permettant de suivre leurs progrès et comparer les performances et les modèles. Et selon ce rapport, l’Algérie a accusé un certain recul par rapport aux pays africains leaders dans l’industrialisation de leur économie comme l’Afrique du Sud, l’Egypte ou le Maroc.

« L’IIA 2022 montre que 25 des 52 pays se situent au-dessus de la moyenne imputée pour l’ensemble du continent. La moitié des pays de la région Afrique du Nord figurent parmi les pays les mieux classés (avec un score supérieur à la moyenne africaine), l’Algérie et la Libye, qui faisaient partie du quintile supérieur, l’ayant quitté pour rejoindre quintile moyen supérieur et moyen respectivement – la Mauritanie se situe dans le quintile inférieur », indique ainsi à ce sujet ce vaste rapport selon lequel « l’Afrique du Sud est le seul pays d’Afrique subsaharienne à obtenir des résultats meilleurs que ceux des pays d’Afrique du Nord ».

« La Libye et l’Algérie ont encore du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif de diversification hors hydrocarbures », constate également le même rapport qui met en exergue les défaillances industrielles dont souffre l’Algérie alors que « l’Afrique du Nord est la sous-région la plus performante au titre de l’IIA », souligne la même source.

« Trois des six pays qui la composent se classent parmi les 10 pays les plus performants pour l’Indice, et sa note moyenne est d’environ 0,7. Le Maroc, l’Egypte et la Tunisie obtiennent de bons résultats pour chaque sous-composante de l’IIA. Ces bons résultats sont le reflet d’une longue histoire d’efforts nationaux pour promouvoir les principales industries et créer des infrastructures solides, soutenus par un renforcement de la politique industrielle au cours de la dernière décennie, les gouvernements élaborant de nouveaux outils politiques pour soutenir les industries naissantes et réduire la dépendance des importations », décrypte le même rapport. Malheureusement, l’Algérie n’a pas su produire ses « efforts nationaux » pour promouvoir son industrie locale. Et contraire au Maroc ou à l’Egypte, l’Algérie a emprunté la voie de la Libye axée essentiellement sur la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures et leurs exportations en devises vers le marché mondial.

Pendant ce temps-là, l’Egypte, le Maroc ou la Tunisie ont misé sur le développement des « industries de traitement chimique inorganique, de fabrication d’engrais, de l’automobile, de composants d’appareils électriques, ainsi que l’industrie textile ». Les mauvais choix des dirigeants algériens ont provoqué un début de décrochage inquiétant de l’Algérie vis-à-vis de ses voisins de l’Afrique du Nord.

 

 

 

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