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jeudi, mai 9, 2024

Confidentiel. « Sektouhoum ! », l’étrange instruction communiquée par Tebboune aux services de sécurité

« Sektouhoum », « Faites-les taire ! », c’est avec ce mot magique aux consonnances très brusques que le président algérien Abdelmadjid Tebboune a instruit les services de sécurité de prendre en charge le dossier des opposants ou activistes exilés ou établis à l’étranger. Un dossier qui est devenu particulièrement une source d’agacements pour le Président algérien désireux de réduire toutes les voix contestataires au silence pour préparer son 2e mandat présidentiel à la tête de l’Etat algérien. « Sektouhoum », cette instruction a été communiquée verbalement lors d’une réunion au Palais Présidentiel d’El-Mouradia par un Tebboune colérique et exaspéré par l’activisme incessant d’une bande de cyber-activistes ou quelques rares journalistes exilés qui continuet de critiquer au vitriol son régime défaillante, autoritaire et fragile.

« Sektouhoum », le mot d’ordre est sévère mais manque de clarté et sa signification est sujette à des interprétations dangereuses, voire effrayantes. Que signifie en vérité faire taire un opposant, un journaliste, un activiste ? Négocier avec lui un compromis ou lui imposer la loi du silence par la violence, l’agressivité et brutalité. Selon nos sources, Abdelmadjid Tebboune n’a pas du tout clarifié les moyens qu’il appelle à mettre en place pour réaliser cette mission « Sektouhoum » dirigée contre ou envers les journalistes et opposants exilés. Le champ est donc libre aux services de sécurité. Et comme par hasard, c’est dans le sillage de cette instruction présidentielle qu’un ensemble d’incidents d’une extrême gravité ont éclaté à l’étranger ou à l’intérieur du pays. Agression de Said Bensedira et son smartphone volé à Paris, les frères et père d’Anouar Malek interpellés et malmenés par les forces de la gendarmerie nationale et pour clore ce chapitre sombre : une agression digne d’une tentative d’assassinat perpétrée le 15 août dernier contre Abdou Semmar, le directeur de publication d’Algérie Part. On l’aura bien compris : la mission « Sektouhoum » a bel et bien commencé.

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