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dimanche, juin 30, 2024

Les très inquiétantes réponses de Tebboune quand on lui demande de libérer les détenus d’opinion

Lors de la réunion ayant regroupé le 21 mai dernier presque 30 partis politiques avec le président Abdelmadjid Tebboune au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal à Club-des-Pins (Alger), le sujet sensible des “détenus d’opinion” et des « détenus politiques » ainsi que la répression massive ces dernières années des Droits de l’Homme et des Libertés publiques ou individuelles en Algérie a été évoqué sans détour par 4 personnalités politiques, a-t-on pu apprendre au cours de nos investigations.

Il s’agit de Louisa Hanoune, Sofiane Djilali, Belkacem Sahli et le premier responsable du FFS, Youcef Aouchiche. Ces leaders de leurs partis respectifs ont beaucoup insisté auprès de Tebboune pour obtenir la libération des détenus politiques, la réhabilitation de la liberté de la presse et le déverrouillage des espaces publics ou politiques alors que la pays vit sous une dictature brutale depuis la crise politique de 2019. Face à ses revendications formulées avec beaucoup de franchise et de sincérité, Abdelmadjid Tebboune a campé sur ses positions en réfutant catégoriquement cette vérité d’une Algérie étouffée par la dictature et abritant des « détenus d’opinion », comme le dénonce l’opposition.

“Il n’y a pas de détenus d’opinion dans les prisons du pays”, a rétorqué Tebboune lors de la réunion présidentielle du 21 mai dernier à Club-des-Pins. Une réplique cinglante qui en dit long sur l’intransigeance du pouvoir algérien. Selon nos sources, Abdelmadjid Tebboune a justifié la répression féroce menée contre les journalistes indépendants, opposants ou activistes du Hirak par les « menaces extérieures provenant de l’environnement géopolitique hostile » entourant le pays. Des explications encore plus inquiétantes et alarmantes qui soulèvent des interrogations légitimes sur l’avenir proche de l’Algérie.

Et lorsque les partis de l’opposition ont évoqué avec Abdelmadjid Tebboune le cas de l’incarcération du directeur de Radio M et Maghreb Emergeant, Ihsane El Kadi, condamné en juin 2023 à 7 ans de prison pour “réception de fonds de l’étranger”, le président algérien s’est montré inflexible et il est allé jusqu’à légitimer l’emprisonnement du journaliste âgé de 64 ans prétextant son implication dans des pratiques de “financement étranger interdit par la loi” réfutant ainsi toute thèse d’un emprisonnement lié à son activité journalistique Pourtant, les faits semblent contredire cette version. Il faut savoir qu’en Algérie, le Comité national pour la libération des détenus recense bel et bien plus de 230 militants du Hirak emprisonnés, dont certains âgés de plus de 70 ans, pour leurs opinions critiques vis-à-vis du régime Tebboune. La fuite en avant de l’actuel président algérien dans ce dossier ne présage rien de bon pour le futur proche de l’Algérie surtout si le 2e mandat d’Abdelmadjid Tebboune est officiellement acté. Retrouvez dans ce podcast vidéo de notre Directeur de Publication, Abdou Semmar, des informations supplémentaires sur ce sujet :

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