Les Algériens ont parlé. Ils se sont exprimés en sortant par milliers dans les rues de toutes les wilayas du pays. Les plus grandes villes du pays ont été secouées par des manifestations hostiles à la « continuité » et le statu-quo. Le 5e mandat brigué par Abdelaziz Bouteflika a fini par provoquer une colère populaire inédite.
Mais les manifestants cherchent-ils uniquement de contraindre les autorités à renoncer au 5e mandat ? Le processus électoral ne serait-il pas compromis définitivement si les manifestations vont se poursuivre dans les jours à venir ? C’est à ces questions que le trio Abdou Semmar, Hichem Aboud et Merouane Boudiab va tenter de répondre sans aucune langue de bois et avec des analyses qui sortent des sentiers battus. Au delà de la fierté et l’espoir que suscitent ces rassemblements et manifestations, il est important de s’attarder sur les potentiels défis qu’il faut relever pour contraindre le régime algérien à accepter une transition démocratique. Et un débat sérieux est plus que jamais urgent sur les conditions nécessaires à la mise en place de cette cruciale période de transition démocratique :