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jeudi, avril 25, 2024

Vivant, ils l’ont emprisonné, mort ils le traitent comme un héros : l’hypocrisie du pouvoir algérien qui fait de la récupération

Quelle Hypocrisie ! Le régime algérien est en train de faire de la récupération politique en exploitant outrageusement la mort du Moudjahid Lakhdar Bouregaa. Depuis l’annonce de son décès mercredi soir par sa famille, les décideurs algériens multiplient les hommages et les déclarations les plus élogieuses offrant à Lakhdar Bouregaa la stature d’un héros national. Et pourtant, c’est ce même régime algérien qui avait emprisonné en juin 2019 Lakhdar Bouregaa en le faisant passer pour un « traitre », un « comploteur » à la solde de l’étranger sans oublier les infâmes campagnes de dénigrement et lynchage médiatique orchestrées en premier lieu par l’ENTV. 

Oui, l’ENTV, la chaîne de télévision étatique, qui a qualifié Bouregaa en 2019 de faux Moudjahid mythomane et faussaire. Aujourd’hui, depuis l’annonce de son décès avec toute la ferveur populaire qui s’est enclenchée autour de cette vive émotion celle que ressentent des millions d’Algériennes et d’Algériens lesquelles ont partagé le combat de Lakhdar Bouregaa depuis le début du Hirak en février 2019, les décideurs du même régime algérien se réveillent et se rappellent que Lakhdar Bouregaa est « un héros national » dont il faut saluer la mémoire et lui rendre hommage.

Une véritable schizophrénie qui mériterait une étude psychiatrique. Le premier-ministre, Abdelaziz Djerada a affirmé que l’Algérie avait perdu « un militant et défenseur de ses convictions pour le changement, des convictions auxquelles il est resté fidèle toute sa vie ».

Le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, avait indiqué jeudi que l’Algérie avait perdu un « moudjahid loyal » et un « symbole de la lutte de libération nationale ». « Militant du Parti du peuple algérien (PPA) et commandant de la wilaya IV historique, Lakhdar Bouregaa était un moudjahid loyal et un symbole de la lutte de libération nationale », a-t-il ajouté. Le Général de Corps d’Armée, Saïd Changriha, Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire a présenté lui aussi, en son nom et au nom de l’ensemble des personnels de l’ANP, ses condoléances à la famille et aux proches du moudjahid Commandant, Lakhdar Bouregaa. Pour sa part, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Tayeb Zitouni a affirmé, dans un message adressé à la famille du moudjahid, que l’Algérie avait perdu un « homme dévoué ».

C’est le bal des hypocrites ! Tous ces hauts responsables étaient au pouvoir lorsque le 11 mai dernier  le tribunal correctionnel de Bir Mourad Rais à Alger a condamné Lakhdar Bouregaa à une amende de 100 000 dinars pour « atteinte à corps constitués » à la suite d’une plainte déposée par le ministère de la Défense Nationale. Une plainte qui lui avait valu un séjour en prison du 30 juin 2019 jusqu’au 2 janvier 2020. Pourquoi Djerad, Goudjil ou Chengriha et les autres qui exploitent aujourd’hui sa mort n’ont pas élevé le voix pour demander à la justice algérienne de cesser de salir ce Moudjahid qui avait donné toute sa vie et sa jeunesse pour l’Indépendance et la dignité du peuple algérien ?

Pourquoi ont-ils laissé faire les juges véreux du tribunal de Bir Mourad Rais lesquels ont été instruits officiellement de souiller son nom en lui collant un verdict inique et en le condamnant arbitrairement alors qu’il avait uniquement exprimé son soutien indéfectible au Hirak et au combat pour une Algérie meilleure et libérée de la dictature ? Pourquoi ces dirigeants se sont-ils abstenus de défendre l’homme lorsqu’il était vivant pour ensuite exploiter sa mort et pleurer à chaudes larmes avec les infortunés membres de sa famille ? Pourquoi le ministère de la Défense nationale n’avait-il pas retiré sa plainte après la mort d’Ahmed Gaid Salah pour arrêter cet harcèlement judiciaire dont fut victime un Moudjahid âgé de 87 ans ?

Tout indique que ces vibrants hommages solennels relèvent uniquement de la manipulation politique destinée à récupérer une émotion nationale pour l’instrumentaliser au service d’un agenda politique. C’est indigne d’un Etat qui se dit l’héritier des valeurs nobles de la lutte nationale pour l’Indépendance de notre pauvre et meurtrie Algérie qui vient de perdre l’un de ses défenseurs les plus acharnés, l’un de ses soldats les plus fidèles.

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10 تعليقات

  1. pourtant il n’avait rien dit (Allah Y rahmou) de faux sur Gaid Salah. Il a juste dit que Gaid Salah ete’ pour le 5e mandats presidenteil d’un mort-vivant, un zombie qui ne mange, ni fait sa toilette tous seul, et que Gaid Salah doit aussi partir (degage). Alors, un autre Rab Djazair apres le genocidaire Tufiq a decider de le mettre en prison pour atteinte a corps constitue’. Comme si Gaid Salah est un corps constitue’, Gaid Salah est l’armee et l’armee est Gaid Salah quel stupidite’.

    Un restera un heros (le Moudjahid et Chahid Bouregaa)et l’autre un opportuniste corrompu (Gaid Salah) qui a vendu son ame a des harkis et a laisser pendant 20 ans le pays s’enliser dans les tenebres de l’imobilisme et le vols a coups de milliards de dollar par des moins que rien.

    • le veritable patron de l armée et du pays etait le caporal toufik et non gaid salah qui pour survivre a fait dos rond car il s’est totalement investi pour la modernisation de l’Armée et c’est grace à lui que l’ANP est devenu une puissance réelle qui empeche la france, l’Espagne et l’Italie d’avoir des visées sur notre pays. personne ne pouvait s’opposer ou tenir tête à toufik sans risquer sa vie. vous refusez qu’on salisse le tueur de 1962-63 et vous vous permettez de salir le Lion Gaid salah et les millions d’Algériens qui l’ont accompagné à sa dernière demeure . Mais doit on accorder un quelconque crédit aux propos des rats d’égouts qui barbotent encore dans les collecteurs éventrés croyant que par haine et racisme envers leurs compatriotes ethniquement différents d’eux et par lâcheté car ils dominent médiatiquement le peuple pensent avoir le dernier mot

      • Personnes ne pouvait s’opposer au caporal Toufik et au sergent Nezar devenu generaux major dans une algerie libre et independante. Les generaux majors sont passe’ a l’acte et devenu des Dieux de l’Algerie (Rbab Edzjaer) et pendant ce temps la des generaux majors, des moudjahids, comme Gaid Salah ont fait le dos rond pour ne pas tenir tete a toufiq et nezar car il (ils) risquaient sa (leurs) vies, et avec cette peur bleu au ventre il (ils) ont travaillez a moderniser ce qui avait a moderniser, l’armee’ car l’algerie avec son industrie c’est toufik et Ouyahia qui se chargaient de la liquider a 1 DA symbolique!
        Est-ce que j’ai bien recu votre puzzel?
        Donc, il faut etre vraiment lache que de faire de dos rond pour un moudjahid qui a combatu pour liberer son pays pour ensuite voire et constatez qu’il n’est pas libre, meme en temps que generale major, au sein meme de sa caserne, dans son pays libere’ avec le sang de un million et demi- de Chahid. Renvoyez le caporal Toufiq en prison pas pour genocide, destruction de l’Algerie, fraude des elections, disparitions des Algeriens, connivences avec des forces exterieurs tel les services francais et CIA dans des affaires de terrorismes, (Mali, Tigentourine, …..etc)

        Je suis d’accord avec vous il vaut mieux etre un rats libre qu’un lache criminel.

      • Je me demande comment pouvez-vous soutenir un homme qui a été aussi pourri que Toufik, ou Nezzar. Peut-être qu’il n’a pas commis de génocide, mais j’en doute que ce fut par patriotisme ou par amour pour son peuple, il ne l’a pas fait car il ne pouvait pas le faire, car à notre époque un pays comme l’Algérie ne peut pas subir ce genre de choses, ça ne passerait pas aux yeux des algériens d’abord mais aussi aux yeux de l’opinion internationale.
        D’un autre coté cet homme « le lion de l’Algérie » comme vous l’appelez qui a oeuvré selon vous à faire de l’ANP une puissance, aurait pu la rendre encore meilleure si le budget colossal qui lui était alloué était entièrement utilisé (sa richesse ma djatch man Sma), mais aussi si il donnait les bons postes aux bonnes personnes, car pour lui l’unique critère de sélection était l’obéissance et le degré de corruption, quand de très bons éléments étaient poussés à la retraite ou laissés en proie à l’ennui dans des postes sans intérêt, c’étaient les plus sales et les plus corrompus qui obtenaient les postes cruciaux.

  2. Rien de nouveau sous le soleil, ils avaient fait pareil à la mort d’Aït Ahmed.
    Allah yarhamhoum, ils n’ont pas besoin des condoléances d’une bande d’incapables et de voleurs qui n’ont aucune idée de l’amour de la patrie.
    C’est une insulte aux patriotes et aux martyrs que d’avoir enterré à leurs côtés à el Alia ceux qui ont mis l’Algérie à genoux depuis 60 ans!
    Demain Boutef le nabot sera enterré à el Alia, c’est une insulte à Ben M’hidi

  3. Le sergent analphabète Gaid Salah l’a jeté en prison comme il l’a fait pour ceux qui l’ont critiqué- general Benhafid – general Guediri – Rebrab -etc…Sauf que dans quelques années ce Sergent Gaid passera a la poubelle de l’histoire alors que les vrais patriotes comme M Bouragaa resteront toujours dans les coeurs des algeriens ….