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vendredi, décembre 13, 2024

Violences policières en Algérie : le témoignage accablant du journaliste Said Boudour

Le recours excessif à la violence de la part des  services de sécurité en Algérie pour disperser les manifestants pacifiques du Hirak inquiète profondément de nombreux ONG internationales et commence à soulever de nombreuses interrogations sur les véritables intentions du régime algérien. Ces violences policières ne cessent de s’accroître et de se durcir  d’une semaine à une autre au risque de provoquer des drames et des victimes civiles. Le témoignage accablant du journaliste Said Boudour à propos de ces violences policières devra interpeller les pouvoirs publics en Algérie. 

Le journaliste Said Boudour a décrit effectivement dans un témoignage poignant son arrestation violente et musclée par cinq policiers alors qu’il couvrait une manifestation du Hirak à Oran le 23 avril. Dans son témoignage confié à Amnesty international, Said Boudour a expliqué qu’ils « nous ont donné des coups de pied, nous ont frappés avec leurs poings et leurs matraques, nous ont giflés et nous ont insultés ». « J’ai encore des marques près de ma bouche où ils m’ont frappé. J’avais du sang sur le visage », a encore révélé le journaliste algérien qui avait souhaité déposer plainte contre les policiers qui lui ont infligé toutes ces brutalités.

Malheureusement, il n’a jamais pu entreprendre cette démarche car il a été  été détenu par la police jusqu’au 29 avril pour des accusations de terrorisme et de conspiration contre l’État ! De victime agressée, violentée et frappée à… coupable d’actes gravissimes contre la sécurité nationale. Il n’y a qu’en Algérie où de pareilles mises en scène totalement burlesques peuvent se produire. Said Boudour est aujourd’hui placé sous contrôle judiciaire et il demeure étroitement surveillé par les services de sécurité. Il n’a jamais pu demander des comptes à ses policiers agresseurs. Il a conservé les séquelles de ses blessures et sa colère demeure encore ardente faute d’une véritable justice qui peut lui préserver sa dignité dans son propre pays.

 

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2 تعليقات

  1. On est de plein pied dans la version 2.0 de la décennie noire. C’est le seul logiciel maison qui fonctionne encore.
    Arrestations, violences gratuites, mises en examen avant d’aborder la phase extrême des disparitions, voire des massacres aveugles ! Ils veulent continuer d’imposer le statuquo dictatorial de la caste de la nomenklotura et de
    ses sujets « les cachiristes » qui assurent l’intendance. Devant cette intransigeance permanente, le Hirak doit faire
    évoluer sa stratégie passive de demande de démocratie en une forme de résistance intelligente qui force la main à
    ces vieux amnésiques de la décennie noire des années 90 !
    « Plus jamais ça !!! » Le peuple est sommé d’avoir de la mémoire pour deux pour sauver ce qui reste de ce pays !