L’Etat algérien a dépensé pas moins de 36 000 milliards de Da, à savoir 360 milliards de dollars, depuis l’an 2000 en investissements publics. Ce chiffre a été révélé ce mercredi par Ahmed Ouyahia, le Premier ministre, lors de son discours prononcé à l’ouverture des travaux de l’Université d’été du FCE, le patronat présidé par Ali Haddad.
Selon Ouyahia, tout cet argent a été dépensé pour construire des équipements publics et des infrastructures de base pour améliorer les conditions de vie des Algériens et fournir des marchés aux entreprises nationales. Cependant, Ahmed Ouyahia a reconnu que ce sont les entreprises étrangères qui ont profité le plus de cette importante manne financière car les sociétés nationales n’avaient pas les capacités de réalisation nécessaires.
Pour mieux faire comprendre aux opérateurs économiques l’ampleur de l’impact de cette baisse drastique des cours pétroliers, le Premier ministre leur a demandé d’imaginer quelle serait la situation d’une entreprise qui perdrait brutalement 50% de son chiffre d’affaires. « Et c’est bien ce qui est arrivé à notre pays », a-t-il fait valoir.
En dépit de toute cette immense enveloppe budgétaire, l’Algérie est entrée en crise financière, a avoué Ahmed Ouyahia. D’ailleurs, a-t-il poursuivi, même les entreprises ont ressenti l’impact de ce choc financier à travers la baisse des investissements publics ou les retards dans le paiement des entreprises ayant fourni des prestations à l’Etat et ses démembrements, ainsi qu’à travers la baisse de la disponibilité du crédit bancaire pour les projets d’investissements.
Toutefois, a-t-il observé, l’Algérie a mis en place « une démarche qui lui permettra de surmonter cette crise financière et de ne pas exposer le bien-être social et l’économie du pays à une grave régression ».
Enfin, Selon lui, « la solution financière est désormais là, avec le recours par le Trésor public à l’emprunt auprès de la Banque d’Algérie » permis par la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit.