Depuis jeudi, les employés de Djezzy, l’opérateur de téléphonie mobile, bouillonnent. La colère est à son comble suite aux menaces proférées par la direction générale conduite par Vincenzo Nesci et Mathieu Galvani. Ces derniers veulent imposer aux employés d’OTA d’accepter des licenciements déguisés pour diminuer les charges et maquiller les bilans financiers de plus en plus faibles de Djezzy.
Face à ces mesures austères qui s’apparentent, aux yeux, des employés de Djezzy à un bradage de leur carrière, les rassemblements et les réunions de contestation se multiplient.
Après le siège de la direction générale à Dar El-Beida, puis de l’annexe de Dély-Brahim, c’est au tour des employés de la Direction régionale-Est à Constantine de monter au créneau pour faire entendre leurs voix et rejeter le plan de restructuration décidé par Vincenzo Nesci et ses collaborateurs.
Ce plan prévoit des départs volontaires ciblant plusieurs dizaines d’employés ainsi que des départs définitifs des équipes du service technique vers Ericsson, le géant suédois qui servira en Algérie de sous-traitant pour gérer la maintenance de tout le réseau technique de Djezzy.
En effet, la direction générale de Djezzy veut imposer à tous ses employés permanents avec au moins deux années d’ancienneté, une offre de départs volontaires qui propose en échange un paiement d’un montant compris entre 28 mois et 36 mois de salaires…
Ces mesures ont suscité une très vive inquiétude des employés de Djezzy dont les aspirations premières étaient plutôt axées sur des critères d’équité, de conditions de travail et de la revalorisation de la convention collective.
Ayant reçu une fin de non recevoir à leurs aspirations, les employés ont décidé de se mobiliser pour préserver leurs emplois.