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vendredi, mars 29, 2024

Vaccin contre la COVID-19 : qu’attend l’Algérie pour adhérer activement à l’initiative COVAX ?

L’Algérie est, pour le moment, entièrement absente dans la compétition mondiale pour la mise en place d’un vaccin contre la COVID-19. L’Algérie est étrangement absente dans plusieurs initiatives qui visent à créer rapidement un vaccin contre la COVID-19 tout en garantissant son accès à tous les pays du monde notamment les plus pauvres et modestes. A titre d’exemple, plusieurs pays arabes et africains ont adhéré à la plateforme COVAX. L’Algérie ne figure pas encore sur la liste des pays ayant adhéré à ce mécanisme international unique en son genre et qui pourrait garantir aux Algériens un accès équitable aux futurs vaccins contre la COVID-19. 

Le mécanisme COVAX, initiative mondiale consistant à collaborer avec les fabricants de vaccins pour garantir aux pays du monde entier un accès équitable à des vaccins sûrs et efficaces, une fois qu’ils seront homologués et approuvés. Le COVAX couvre actuellement l’éventail de vaccins anti-COVID-19 le plus large et le plus diversifié au monde, dont neuf vaccins candidats. Neuf autres sont en cours d’évaluation et des discussions ont été engagées avec d’autres grands producteurs.

Codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’Alliance Gavi et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et travaille en partenariat avec des fabricants de vaccins de pays développés et de pays en développement, le mécanisme COVAX est la seule initiative mondiale qui collabore avec les gouvernements et les fabricants pour mettre les vaccins contre la COVID-19 à la disposition du monde entier, à la fois des pays à haut revenu et des pays à bas revenu.

Il faut savoir que l’Alliance Gavi est un partenariat public-privé qui aide à vacciner la moitié des enfants du monde contre certaines des maladies les plus mortelles. Depuis sa création en 2000, l’Alliance Gavi a aidé à vacciner toute une génération – plus de 760 millions d’enfants – et a permis d’éviter plus de 13 millions de décès, contribuant ainsi à réduire de moitié la mortalité de l’enfant dans 73 pays en développement. La CEPI est un partenariat innovant entre des organisations publiques, privées, philanthropiques et civiles, créé à Davos en 2017, pour développer des vaccins permettant de mettre fin aux épidémies futures. La CEPI a agi au plus vite et en coordination avec l’OMS face à l’émergence de la COVID-19. Elle a instauré neuf partenariats pour mettre au point des vaccins contre le nouveau coronavirus. Les programmes font appel à des systèmes d’intervention rapide déjà soutenus par la CEPI ainsi qu’à des partenariats nouveaux.

Pour le moment, selon les initiateurs de ce mécanisme innovant, 43 pays ont entamé des démarches pour participer activement au Mécanisme COVAX coordonné par l’Alliance Gavi.  Ces 43 pays sont :  Afrique du Sud, Andorre, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie, Botswana, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Croatie, Émirats arabes unis, Estonie, Finlande, Grèce, Islande, Iraq, Irlande, Israël, Japon, Jordanie, Koweït, Liban, Luxembourg, Macédoine du Nord, Maurice, Mexique, Monaco, Monténégro, Norvège, Nouvelle-Zélande, Palaos, Portugal, Qatar, Saint-Marin, Seychelles, Singapour, Suisse, République de Corée, République dominicaine, République tchèque, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et Irlande du Nord et Venezuela.

Comme vous pouvez le remarquer, l’Algérie ne figure pas parmi ces pays ! Et pourtant, cette initiative internationale est vitale pour l’accès équitable aux futurs vaccins contre la COVID-19. En effet, ce mécanisme vise à récolter 2 milliards Da qui doivent être recueillis auprès de donateurs souverains ainsi que d’organismes philanthropiques et du secteur privé d’ici la fin de 2020. Le mécanisme COVAX a prévu un système de garantie de marché (AMC) du COVAX pour permettre aux pays les plus pauvres de bénéficier de ces futurs vaccins.

L’objectif du COVAX est de fournir, d’ici la fin de 2021, 2 milliards de doses de vaccins sûrs et efficaces qui ont été homologués par les organismes de réglementation et/ou préqualifiés par l’OMS. Or, ces vaccins seront offerts également à tous les pays participants, en quantités proportionnelles à leur population, en donnant initialement la priorité aux agents de santé, puis en étendant leur distribution aux groupes vulnérables, tels que les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies préexistantes. D’autres doses seront ensuite mises à disposition en fonction des besoins du pays, des vulnérabilités et de la menace que représente la COVID-19. Le Mécanisme COVAX constituera également un stock de doses à utiliser en cas d’urgence et à des fins humanitaires, y compris pour enrayer les flambées graves avant qu’elles ne deviennent incontrôlables.

C’est dire que cette initiative est très importante pour l’avenir de la santé publique à travers le monde. Pour l’heure, 8 pays d’Afrique ont accepté d’autofinancer leurs doses de vaccins par le biais de la plateforme COVAX. Cette manifestation d’intérêt se traduira par des engagements contractuels à se joindre à l’initiative d’ici le 18 septembre, et les paiements initiaux devront être effectués au plus tard le 9 octobre 2020. L’Algérie est, malheureusement, totalement absente de cette dynamique régionale et internationale autour de cette initiative mondiale visant à démocratiser l’accès aux futurs vaccins contre la COVID-19. Un immobilisme inquiétant qui porte un énorme préjudice aux intérêts de l’Algérie. Les autorités algériennes prennent un risque inconsidéré en restant sur la touche se contentant uniquement d’observer le monde évoluer et s’organiser de manière scientifique pour se doter des vaccins nécessaires à la victoire définitive contre cette pandémie du coronavirus COVID-19.

 

 

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