Honte à Messieurs les responsables », « Non au diktat des gardiens de parking », « Halte à la sauvagerie organisée ». Ce sont entre autres slogans affichés par des citoyens de la wilaya de Béjaïa qui ont organisé, jeudi, un hommage au jeune Aissa Zoubir, tué la semaine dernière par des gardiens de parkings dans une plage de la commune de Souk-En-Tenine, à l’Est de Béjaïa. En guise d’hommage, ils ont déposé des gerbes de fleurs et allumé des bougies.
Comme ces citoyens de Béjaïa, qui veulent se démarquer de l’acte de ces « parkingueurs », des citoyens originaires des quatre coins du pays ont exprimé leur émotion devant l’acte abject. C’est le cas de citoyens de la commune de Lemghayer, dans la wilaya de Oued-Souf, d’où est issu le jeune de 36 ans tué par des gardiens de parkings.
Sur les réseaux sociaux, le même sentiment est partagé. Des personnalités nationales, scientifiques et de simples citoyens ont désapprouvé l’acte commis à Béjaïa. C’est le cas du scientifique algérien établi aux Etats-Unis, Belkacem Haba ou encore du journaliste Bachir Mefti qui a écrit que ces « assassins » ne « représentent pas Béjaïa » et un acte pareil « peut se produire n’importe où » dans le pays.
Pendant ce temps, les autorités, gênées par la tournure des évènements, ont tenté la riposte. Le procureur de la République près le Tribunal de Béjaïa a annoncé l’arrestation de 5 suspects qui seront présentés à la justice le 12 août. En attendant, les services de la police et de la gendarmerie ont organisé, jeudi, une descente dans les plages de la région. Ces « descentes » sont accompagnées par des caméras des chaînes de télévision privées. Mais cela ressemble beaucoup plus à une mise en scène, puisqu’un journaliste local raconte que le lendemain, « tout est redevenu comme avant ». Autrement dit, les gardiens de parkings ont repris leur travail le plus normalement du monde. Et rien n’indique que d’autres familles vont être endeuillées.