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vendredi, avril 19, 2024

Un nouveau budget accordé à l’établissement de la Grande Mosquée d’Alger

L’établissement responsable de la gestion de la Grande Mosquée d’Alger bénéficiera, désormais, d’un nouveau budget pour financer des actions publiques qui lui ont été attribuées par le gouvernement. C’est du moins ce que nous apprend un nouveau décret exécutif signé par le Premier-ministre, Aïmene Benabderrahmane. 

Il s’agit effectivement du  Décret exécutif n° 22-161 du 13 Ramadhan 1443
correspondant au 14 avril 2022 modifiant le statut de l’agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaâ El Djazaïr. Ce décret a été publié dans l’avant dernier numéro du Journal Officiel, à savoir le numéro 28 correspondant au 20 avril 2022. Ce décret indique qu’un nouveau cahier des charges a été élaboré pour fixer « les sujétions de service public de l’établissement de gestion de « Djamaâ El Djazaïr ». Il s’agit des actions qualifiées comme relevant du service public et qui sont financées entièrement par un budget supplémentaire entièrement pris en charge par l’Etat.

« Constituent des sujétions de service public mises à la charge de l’établissement, l’ensemble des tâches qui lui sont confiées au titre de l’action de l’Etat, notamment en
matière : de gestion et d’administration de Djamaâ El Djazaïr, de maintenance et d’entretien des structures et dépendances de Djamaâ El Djazaïr ainsi que sa préservation
pour garantir sa fonctionnalité, de protection, de gardiennage et d’assurance de
Djamaâ El Djazaïr », explique ainsi à ce sujet l’article 2 de ce nouveau décret exécutif.

La même source rapporte que « pour chaque exercice », à savoir chaque année, la Grande Mosquée d’Alger touchera « une contribution, en contrepartie des sujétions de service public qui lui sont imposées par le présent cahier des charges ».

Pour toucher cet argent public, l’établissement en charge de la Grande Mosquée d’Alger doit adresser « à l’autorité de tutelle, avant la fin du mois de février de chaque année, l’évaluation des montants qui devront lui être alloués pour la couverture des charges réelles induites par les sujétions de service public qui lui sont imposées par le présent cahier des charges, au titre de l’exercice budgétaire qui suit », explique l’article 6 de ce nouveau décret.

L’article 8 de ce même décret indique enfin qu’un « bilan d’utilisation des contributions est
transmis au ministre chargé des finances à l’issu de chaque exercice budgétaire ». C’est dire que les gestionnaires de la Grande Mosquée d’Alger seront tenus de rendre des comptes à propos de l’utilisation de cet argent public.

Pour rappel, la Grande Mosquée d’Alger a d’ores et déjà coûté l’équivalent de 64 millions d’euros pour cette année 2022. Et pour cause, les autorités algériennes ont prévu au moins 1 milliard de Da, à savoir l’équivalent de 64 millions d’euros, pour financer le fonctionnement et la gestion de cet édifice religieux qui représente jusqu’à aujourd’hui encore l’une des dépenses les plus onéreuses et plus élevées de l’histoire de l’Algérie contemporaine.

Les précédentes investigations d’Algérie Part ont permis de constater que le ministère de l’Habitat, de la Ville et de l’Urbanisme va sortir en 2022 1 milliards de Da de ses caisses pour offrir une contribution financière à l’agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaâ El Djazaïr, à savoir l’instance officielle chargée de mener les travaux d’entretien de la Grande Mosquée d’Alger.

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