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vendredi, septembre 29, 2023

Un magistrat qui pleure en pleine audience à la Cour d’Alger : le ridicule qui ne tue pas la justice algérienne !

Une incroyable scène s’est produite ce mercredi 14 octobre à la Cour d’Alger. Lors du procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad, un magistrat a fondu en larmes en pleine audience parce qu’il appris la réussite de son fils aux épreuves du baccalauréat ! Oui en pleine audience lors d’un procès sérieux qui est censé analyser des faits très graves, un juge pleure de… joie ! C’est totalement inédit. 

Ce comportement a été, d’ailleurs, « immortalisé » par les témoignages rapportés publiés dans les colonnes de la presse algérienne. Et pas une seule voix ne s’est élevée pour dénoncer cette attitude totalement puérile et anti-professionnelle de la part d’un part magistrat amateur qui mélange en pleine audience sa vie privée avec ses fonctions judiciaires. Pis encore, cette scène a donné lieu à une blague hilarante d’Abdelmalek Sellal qui avait intervenu depuis le banc des accusés pour féliciter le magistrat « au nom de tous les accusés », a-t-il dit.

Naturellement, l’anecdote a été prise à la légère par l’assistance et les témoins de ce procès. Certains ont préféré rire et prendre cette histoire du bon côté. Mais en réalité, ce spectacle ridicule démontre que la justice algérienne est devenue une véritable mascarade ridicule. Le caractère solennel d’un procès de justice a été piétiné par ce comportement immoral. Oui immoral car un magistrat ne doit en aucun cas se laisser guider par ses émotions privées. Un magistrat est appelé à rester concentré sur son travail jusqu’au bout notamment dans une audience publique censée traiter d’un grand scandale de dilapidation de deniers publics impliquant des oligarques richissimes comme Ali Haddad ou d’anciens hauts responsables de l’Etat comme Abdelmalek Sellal. Bref, des personnalités majeures qui ont marqué la vie politique et publique de ces 20 dernières années en Algérie.

Les larmes de joie de ce magistrat de la Cour d’Alger reflète l’amateurisme de cet appareil judiciaire algérien déployé hâtivement pour traiter de dossiers stratégiques qui dépassent de loin les compétences des magistrats algériens.

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2 تعليقات

  1. A ce brave journaliste qui a écrit cet article bravo, mais êtes vous naïf ou quoi , vous pouvez me croire j’ai mon voisin en Algérie et je vous qu’il n’a que le certificat d’études il est devenu juge de 1976 jusqu’à 1985 après il est devenu procureur de la République de 1985 jusqu’à 2015 où il est tombé malade où il a arrêté de travailler. Et je vous dis 80/oo des cadres en Algérie ont acheté leurs diplômes et la plupart n’ont aucun respect de leurs fonctions.

  2. Ce n’est pas un cas d’amateurisme/manque de professionnalisme, ou de diplômes bidons. C’est plutôt une question de manque d’éducation. Ne sont capables d’inculquer le sens des valeurs que ceux qui les ont réalisés. Les algériens de manière générale sont incapable de maîtriser leurs émotions. Dans la colère on devient des bêtes féroces. Dans la joie comme dans la peine, on hurle comme des fous (nos stades sont un examples). La déchéance de nos valeurs morales affecte tous les segments de la société. C’est pourquoi un gouvernement aussi débile arrive à nous contrôler aussi facilement. On est manupilables, corruptibles, méchants, violents envers nos démunis (femmes et enfants), on est tellement vides intérieurement qu’on a le regard rivé sur l’autre (surtout de l’autre côté de la méditerranée), et j’en passe.