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vendredi, juin 9, 2023

Tribune. Ce que le régime algérien aurait du comprendre depuis longtemps

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Nous assistons ces derniers jours à une sorte de catabolisme total et racinaire du système politique algérien avec, en filigrane, un réel danger qui plane lourdement sur la nation et cela par les comportements irrationnels la plupart des figures du champs politique algérien.

Les déballages de tous genres allant des déclarations à la  « Ponce Pilat » du Président Zeroual au exposés de stratégies politiques inénarrable de Seddik Chihab en passant par le communiqué du  Général Toufik  ou autre démenti d’un conseiller en mal de reconnaissance au sein de la Présidence de la République, le tout soupoudré des déclarations quotidienne du MDN , en vérité nous sommes en plein dans un ersatz de Game Of Thrones (David Benioff  )avec bien plus de rebondissements que l’originale   .

C’est la panique partout sauf chez l’agora « hebdomaderienne » qui elle, sait ce quelle ne veut plus sans bien savoir ce qu’elle veut.

Après des années de contrôles des masses, la consternation au sein du régime qui devrait être pondérée ou du moins contrôlée, c’est le contraire qui se passe ,  la gabegie l’emporte  donnant un spectacle bien bas de notre pays alors qu’il recèle pourtant d’innombrables talents aux potentiels saisissants  .

Oui, les jeunes algériens ne manque pas de talents et ils le démontrent quotidiennement sur la toile notamment sur Facebook ou l’on voit, par exemple, une parodie du film « la chute » d’Oliver Hirschbiegel adapté a la conjoncture actuelle avec un doublage en algérien dialectal hilarant.

Cela me fait penser que lors des derniers moment du troisième Reich en tant que système même acculé par trois grandes puissances militaires dont les troupes étaient à deux cent mètre du Führerbunker ou était Hitler  , le système avait gardé une certaine cohérence dans ses décision , en vérité il n’y avait pas de panique palpable ou de déclarations intempestives  à ce moment , je ne fais pas l’apologie du nazisme mais il est important de reconnaître  la discipline allemande  du régime de cette époque bien précise devant le danger de disparaître complétement , un danger bien moins  spectaculaires qu’aujourd’hui chez nous .

C’est pour démontrer que le système algérien n’a pas su se régénérer et penser la politique autrement en phase devant une mutation perceptible de la composante de la société algérienne composée majoritairement de jeunes au fait de ce qui se passe dans le monde par un simple « clic » sur le téléphone portable  .

Les dirigeants algériens auraient dus comprendre cela le 23 juin 2018, rappelez-vous, le Premier Ministre Ouyahia avait essuyé des insultes d’un autre genre au stade du 5 juillet. Un ministre qui se fait insulter au stade n’a rien de nouveau certes, mais la teneur des insultes de l’époque traduisait une rancœur perceptible et inhabituelle que l’on pourrait traduire décemment pour le lecteur en : Vous avaient ruiné le pays espèce de voleurs !

C’est les mêmes slogans édulcorés et adaptés pour la circonstance qui sont repris lors des marches hebdomadaires dans les rues des villes algériennes.

Les dirigeants algériens auraient dû comprendre que rien ne serait plus comme avant en voyant les vidéos des « Haragas » sur des bateaux en plein mauvais temps qui, malgré tout arboraient un sourire qui traduisait leur joie de quitter le pays en bravant tous les dangers.

Les dirigeants algériens auraient dus comprendre lors du trépas après la longue agonie de Ayach dans le puit, toute l’Algérie avait espéré voir ce jeune homme s’en sortir.

Les dirigeants algériens auraient dus comprendre en voyant les larmes de Fodil Dob de Merouane Boudiab et de kamel bouakazz , ceux de Abdou Semmar et Adlane Melah étaient invisibles mais tout autant perceptibles et émouvante . Beaucoup d’autres personnes ont souffert de l’injustice en Algérie, le traitement des « deux poids deux mesures », croyez que je ne pourrais les répertorier ici, ce travail demande plus d’exactitude donc selon moi.

 

Cet état de fait qu’est l’incompréhension totale du régime algérien des aspirations « basales « du peuple est le résultat d’une politique qui n’a jamais considéré ce dernier (le peuple) comme étant un facteur prépondérant dans l’équation politique hors du champs pseudo partisan.si vous voulez comprendre et cristalliser cette incompréhension regardez et analysez la composition du nouveau gouvernement qui se veut faire face à une crise jamais traversée par le régime.

Le système à excellé dans le misérabilisme qui n’est pas imaginaire ou artistique mais bien réel, un misérabilisme qui fut maçonner comme étant le socle de la société algérienne se voulant « moderne ».

La ghettoïsation d’une large frange populaire dans des cité bien moins équipée que celle de la haine (mathieux kassovitz) n’a fait que consolider les liens unissant les algériens dans leurs désarrois, en vérité, la désespérance des jeunes algériens est sans aucun doute le mécanisme qui a déclenché l’ire populaire.

Diagnostiquer toutes les raisons de la situation actuelle ne serait nullement propice aujourd’hui car un gamin de 7 ans pourrais tout aussi bien que moi se livrer à cet exercice, avec plus de légitimité peut être et de savoir sans doute.

Le système ne comprend pas encore une que l’Algérie est à deux doigt de sombrer dans une ochlocratie version Rousseau à cause de l’entêtement des « clans » à s’accrocher au pouvoir au lieu de passer a autre chose en organisant une période de transition menée par des hommes et femmes qui bénéficient de l’agrément général une sorte de « blanc-seing » pour la représentativité populaire  , ces dernier devront organiser des élections présidentielles transparentes avec tout le mécanisme électoral que cela implique pour voir arriver au pouvoir une personne issue de la Vox Populi et rien de plus , ce n’est pas sorcier ni insurmontable.

En attendant le Président Bouteflika ou ceux qui le représente doivent faire en sorte que l’un d’entre eux sera à la tête de l’état en cette période de transition, donc il est urgent de le designer comme sénateur du tiers présidentiel au sénat puis l’e mettre à la tête de cette institution, une autre entorse à la constitution mais bien plus utile.

Les générations futures pourront accorder cette action  salvatrice de la nation algérienne au Président Bouteflika qui historiquement sera « fréquentable ».

Par Nazim Maiza

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