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vendredi, mars 29, 2024

Transferts d’Argent et Biens Immobiliers en France, Une Tradition Familiale Chez les Rebrab !

Omar Rebrab, né le 11 Octobre 1967, est l’aîné des enfants d’Issad Rebrab, le patron du Groupe Cevital, condamné à 18 mois de prison dont six fermes et à une amende de 1,4 milliard de dinars pour infractions fiscales, bancaires et douanières, avant d’être relâché après huit mois de détention à la prison d’El Harrach.

Dans un entretien du 16 février 2020, dans les colonnes d’El Moudjahid évoquant les relations de l’Etat avec Cevital, Omar Rebrab avait indiqué que : « Un lien de communication s’est installé et nous avons été sollicités pour relancer nos investissements dans le domaine économique », rajoutant que pour le moment « Nous avons besoin de projets qui créent de la richesse pour notre pays ».

 Omar Rebrab, fils d’Issad Rebrab

Entendu récemment en tant que Partie Civile dans le procès des concessionnaires automobiles, Omar Rebrab s’est dit confiant quant à la reprise de la marque coréenne Hyundai, révélant que « Cette reprise intervient après que la justice eut rétabli le groupe dans ses droits et prononcé des indemnisations », mais sans en révéler les formes négociées avec l’Etat.

Très actif sur les médias, depuis la sortie de prison de son père qui s’abstient désormais de parler politique, Omar Rebrab n’a cessé de mettre en avant le fait que sa famille aurait été victime d’un complot de la part de la Issaba pour contrer les ambitions du groupe familial « de devenir un acteur majeur du secteur de l’industrie automobile en Algérie »

Or, selon nos informations, Omar Rebrab avait été pendant près de 18 ans à la tête de Hyundai Motors Algérie (HMA), sans que jamais une quelconque usine n’ait vu le jour en Algérie !

Directeur Général de HMA, distributeur exclusif de Hyundai en Algérie de 1998 à 2016, et alors que le montage des véhicules en Algérie avait été rendu possible en 2014, Omar et le groupe Cevital auraient dû être parmi les premiers opérateurs du secteur à exercer une activité industrielle. Ils s’en sont abstenus…

Durant cette période, les enfants Rebrab préféraient ouvrir des sociétés à l’étranger, ce qui pouvait favoriser la fuite de capitaux.

Le 24 Mai 2019, le magazine le Point avait entamé sa propre enquête sur la famille Rebrab, et avait cité l’article d’ Algeriepart qui concluait :

« Cette liste non exhaustive de sociétés basées en Suisse et à Dubaï intermédiaires appartenant à la famille Rebrab peuvent permettre de servir de cautions pour les approvisionnements chez les fournisseurs étrangers. Elles peuvent, par ailleurs, facturer la revente des produits acquis aux différentes entreprises du Groupe Cevital et ainsi dégager une marge à l’étranger qui échapperait au fisc algérien. »

 Issad Rebrab – Fondateur de Cevital

C’est d’ailleurs sur ce principe de surfacturation que le père Issad avait été condamné par la justice algérienne à la fin du mois de Décembre 2019. L’enquête avait révélé une différence entre le prix de revient réel d’équipements importés et la déclaration faite en douane, ce qui constituait une infraction et un transfert illégal de devises vers l’étranger de plusieurs Millions d’Euros !

La justice ne s’était alors jamais intéressée au bien sis au 7 rue Lincoln dans le Huitième arrondissement de Paris, appartenant à Mme Aouali Djegdjigha et acquis à la fin de l’année 2012…

 

Un cossu appartement pour l’épouse d’Issad Rebrab qui ne déclare aucune source de revenus en France, mais qui jouit d’un bien dans le prestigieux quartier des Champs-Elysées ou le m2 se négocie jusqu’à 15.000 Euros ! Mais ça c’est une autre histoire…

7 Rue Lincoln – 75008 Paris. Siège d’une des propriétés des Rebrab

Quelques mois après cette grave affaire, en plein pandémie de coronavirus et marasme économique algérien, Omar, le fils d’Issad Rebrab, va se distinguer en agissant de manière pour le moins troublante.

D’abord le 20 avril 2020, il va précipitamment se désister de son poste de Directeur Général de HMA au profit de Kamel Kaddour, ex Directeur Général Adjoint chez Toyota et Komatsu.

Puis le 27 Avril 2020, l’aîné des enfants Rebrab va discrètement, avec son épouse Laribi Samia, créer une Société Civile Immobilière en France, alors qu’ils sont tous les deux résidents en Algérie…

         

Les statuts constitutifs de la société R-Patrimoine (R pour Rebrab) sont vite enregistrés au greffe du tribunal de commerce d’Aix-en-Provence et déposés le 11 Mai 2020 au greffe du tribunal de Paris en vue de son immatriculation au registre du Commerce français.

Cette Société Civile Immobilière (SCI), que va gérer Omar et qui a pour associés, outre son épouse, ses quatre enfants, abritera le bien de haut-standing nouvellement acquis au 5 Boulevard Garibaldi à Paris, quartier ou le m2 se négocie autour de 11.000 euros !

Alors que des millions d’algériens jouent leur survie avec cette crise sanitaire planétaire, que des employés sont licenciés au sein même du groupe Cevital, l’aîné de la famille Rebrab s’approprie un bien joli pied à terre, pour lui sa femme et ses enfants à l’étranger, au cas où… Bien loin des discours victimaires ou nationalistes dont il fait son fond de commerce médiatisé et qui n’accrochent même plus.

Messieurs Rebrab, pouvez-vous justifier l’origine des fonds nécessaire à l’achat de ces biens en France ?

Comment l’argent a-t-il pu-être transféré d’Algérie ?

Et si tel n’est pas le cas, comment Omar Rebrab, qui a ses centres d’intérêts économiques en Algérie, peut-il détenir plusieurs centaines de milliers d’Euros à l’étranger pour finaliser une telle acquisition, détention qui nous le rappelons est interdite à tous citoyens algériens résidents ?

Une réponse Mr Belgacem Zeghmati, Mr Benabderrahmane. Non ? Mr Djerrad ou Mr Tebboune peut-être ? Non plus…

Bon ben rien n’est vraiment près de changer alors… Pauvre Algérie !

Y.F.Cheikh

[email protected]

 

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