Les programmes de certaines chaines de télévisions privées n’inquiètent pas que l’autorité de régulation de l’audiovisuel. Mais le Conseil national des Droits de l’Homme, récemment crée, a dénoncé la banalisation de la violence faite aux femmes.
Dans un communiqué rendu public, le CNDH déplore que « des programmes de certaines chaînes de télévision censés être de divertissement, notamment durant le mois sacré du Ramadhan, portent atteinte à la dignité des femmes et incitent publiquement, à travers des images et des discours, les adultes comme les enfants à la violence contre les femmes et la banalisent, alors que l’influence des médias sur le développement psychologique de l’enfant est certaine ».
Partant de ce constat, le CNDH exhorte le pouvoir judiciaire à « appliquer les lois en vigueur en vue de mettre fin à toutes formes de discrimination véhiculée par certains médias, notamment sur la base du sexe, la race, la couleur ou le handicap ». Le centre, crée lors de la dernière révision de la Constitution, appelle l’Autorité de régulation de l’audiovisuel à « assumer ses prérogatives émanant de sa mission telle que définie par les textes portant sa création, dont celle de +veiller à la conformité aux lois et règlements en vigueur de tout programme audiovisuel diffusé, quel que soit le support utilisé».
Le Conseil évoque notamment une émission de caméra cachée d’ennahar TV dans laquelle la violence envers les femmes est banalisée.
Saïd Sadia