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jeudi, mars 28, 2024

Tebboune nie encore une fois l’existence des détenus politiques et d’opinion en Algérie

Le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a nié une nouvelle fois l’existence de détenus politiques ou d’opinion en Algérie. Selon le premier magistrat du pays, parler des détenus politiques en Algérie relève du « mensonge du siècle », a-t-il ainsi déclaré lors d’une interview diffusée ce dimanche 31 août par l’ENTV, la chaîne étatique algérienne, et plusieurs autres chaînes de télévision privées algériennes. 

« Ce sont des détenus qui ont été condamnés pour des délits de diffamation, d’injures et d’insultes. Ce ne sont pas des délits d’opinion », a clairement affirmé encore une fois Abdelmadjid Tebboune d’après lequel la Liberté d’expression en Algérie est consacrée et protégée par la loi. « Mais cette liberté n’autorise pas l’injure et l’atteinte à la dignité humaine ou l’intégrité morale des personnes ou des institutions de l’Etat algérien », a averti Abdelmadjid Tebboune.

Le Président algérien a reconnu tout de même que « 3 à 4 journalistes ont été incarcérés » par la justice pour « avoir transgressé la ligne rouge » et « versé dans l’injure et l’invective ». « Ils n’ont pas été emprisonnés pour leurs publications ou articles de presse », a nuancé Abdelmadjid Tebboune dans cette interview présidentielle diffusée massivement en Algérie.

Il est à signaler enfin que ce n’est pas la première fois que Tebboune nie l’existence de détenus politiques et d’opinion en Algérie. Le 15 février 2022 avait exprimé lors d’un entretien accordé à des représentants de médias nationaux, sa « conviction » qu’ »il n’y a aucun détenu pour délit d’opinion ».

« Attenter à la sécurité publique, occuper des lieux par la force, l’insulte, l’invective et le désordre ne relèvent pas de la liberté d’expression », avait insisté à l’époque un Abdelmadjid Tebboune imperturbable dans ce délicat dossier relatif aux libertés publiques et fondamentales.

Lors de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet dernier, des organisations de défense des droits de l’homme telles qu’Amnesty International et la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH) ont envoyé une lettre aux autorités algériennes, leur demandant de « libérer immédiatement et sans condition au moins 266 militants opposés au pouvoir dans des situations allant de l’arrestation à l’emprisonnement, pour leur participation aux manifestations du Hirak », profitant de la symbolique de la fête de l’indépendance.

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