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vendredi, avril 19, 2024

Tebboune défend ses ministres et affirme que le « gouvernement est en place depuis seulement 5 mois »

Abdelmadjid Tebboune a appelé les algériens à faire preuve de clémence à l’égard des actuels ministres composant le gouvernement présidé par son Premier-ministre, Abdelaziz Djerad. Lors de son entrevue avec nombre de médias nationaux, retransmise vendredi soir, Tebboune a fait savoir que ces ministres ont à peine 5 mois d’exercices et il leur faut encore du temps pour prendre en charge les préoccupations des citoyens algériens. 

« Le Gouvernement mène depuis près de 5 mois son action entravée par la pandémie du COVID-19 et il est nécessaire de lui accorder du temps pour qu’il puisse réaliser son programme », a ainsi répondu Tebboune à ceux et celles qui critiquent sévèrement les prestations très controversées des ministres de son gouvernement. Ce plaidoyer intervient au moment où des informations insistantes circulent activement sur un « remaniement partiel » du gouvernement de Djerad dans les jours à venir. D’autres informations indiquent, au contraire, un remaniement profond avec le départ d’une vingtaine de ministres et parmi lesquels le Premier-ministre lui-même, Abdelaziz Djerad.

Or, tous ses potentiels successeurs approchés par le Palais Présidentiel d’El-Mouradia ont dit non. Le dernier en date, l’ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi a refusé cette offre alléchante estimant qu’il n’est pas capable d’assumer une telle lourde responsabilité. Auparavant, plusieurs autres poids lourds de la scène politique algérienne forts de leur expérience avérée ont dit également non à ce poste à l’image d’Ahmed Benbitour, l’ex-chef du gouvernement entre 1999 et 2000.

Le plaidoyer de Tebboune en faveur de ses ministres sonne ainsi comme une confirmation du maintien de l’actuelle équipe dirigeante au pouvoir. Faute de bons remplaçants, Tebboune se sent contraint de faire confiance encore à ses ministres décriés pour leur incompétence et leur inefficacité criante. Cette situation risque d’aggraver la colère populaire à l’encontre du régime algérien.

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