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samedi, avril 20, 2024

Tebboune brise Ali Ghediri et prouve qu’il veut imposer par la force son 2e mandat à l’Algérie en 2024

Coup de théâtre à la Cour d’Alger ! A moins d’un mois de sa libération après avoir purgé sa peine initiale de 4 ans de prison ferme, l’ex-candidat aux élections présidentielles d’avril 2019 Ali Ghediri, et général à la retraite, a écopé d’une nouvelle peine de 6 ans de réclusion et d’une totale privation de ses droits civiques prononcée par la Cour d’Alger à 2 H 30 du matin ce 17 mai 2023.

L’homme politique devra rester ainsi en prison et ratera les élections présidentielles de 2024. Abdelmadjid Tebboune a prouvé ainsi qu’il a brisé Ali Ghediri pour se protéger contre son éventuelle concurrence en prévision des prochaines élections présidentielles prévues l’année prochaine. Tebboune veut donc clairement imposer par la force son 2e mandat présidentiel à toute l’Algérie en programmant à la mise à l’écart de toutes les personnalités de poids qui pourraient lui voler la vedette et lui opposer résistance dans le cadre d’une campagne électorale régulière.

Pour rappel, six mois après cassation par la Cour suprême du verdict de la chambre criminelle près la cour d’Alger, le procès du général-major à la retraite Ali Ghediri s’est déroulé hier 16 mai et s’est achevé à une heure tardive, à savoir jusqu’à 3 H 00 du matin le 17 mai. Placé en détention depuis le 13 juin 2019 pour «démoralisation de l’armée» et «réunion de documents et d’informations à la disposition d’agents étrangers», puis condamné le 21 janvier 2020 à une peine de 4 ans de prison ferme, il comparaissait avec un autre coaccusé, Hocine Guasmi, condamné à 10 ans pour «faux et usage de faux», «usurpation d’identité» et «intelligence avec l’étranger». Des condamnations confirmées en janvier 2022 par la chambre pénale près la cour d’Alger, alors que la Cour suprême avait suscité un espoir en requalifiant les faits, qui se basent sur un entretien paru sur le journal El Watan, en date du 25 mars 2018.

Lors de ses deux procès, l’ex-candidat à l’élection présidentielle avortée de 2019 et ancien directeur des ressources humaines au ministère de la Défense durant 15 ans, jusqu’à 2015, où il a pris sa retraite, n’avait a pas cessé de déconstruire l’accusation de «participation en temps de paix à la démoralisation de l’armée» à travers un entretien accordé à El Watan, publié le 25 décembre 2018.

« Avant l’interview, j’avais publié trois contributions dans le même journal. J’ai assumé pleinement la responsabilité du contenu dans le fond et la forme. J’ai exprimé des opinions personnelles », avait-il affirmé lors de son procès en première instance, en précisant n’avoir jamais appelé à intervenir sur le terrain politique.

«Partout dans le monde, les armées n’obéissent qu’aux instructions de leurs chefs et non à des appels. Pour ce qui est du défunt Gaïd Salah, je n’avais aucun problème personnel avec lui, même si nous n’avions pas été sur la même longueur d’onde concernant le 4e mandat de Bouteflika. Et en 2015, c’est moi qui ai demandé à quitter l’armée (…). Tous les présidents de l’Algérie indépendante, de Ben Bella à Bouteflika, sont issus de l’ALN ou de l’OS. Quand il fallait défendre l’armée, je l’ai fait avec dignité. Je suis fils de moudjahid qui est un invalide de guerre. Mon fils et ma fille sont des hauts gradés de l’ANP, et mes frères aussi sont dans l’armée. Et après ça, ils viennent m’accuser d’atteinte à l’armée», avait-il également déclaré devant les juges en janvier 2020.

Ali Ghediri a toujours été convaincu que c’est sa candidature à l’élection présidentielle avortée d’avril 2019, qui «est à l’origine de ses déboires» avec la justice. «Des éléments des services m’avaient dit que la haute hiérarchie est mécontente de ma candidature. Ils m’ont conseillé de me retirer. J’ai refusé, parce qu’on ne m’a pas appris à faire marche arrière», avait-il confié lors de ses procès. Aujourd’hui encore, cette conviction semble avoir été confirmée par la réalité amère de l’arbitraire judiciaire. Ali Ghediri est déshonoré et sacrifié une nouvelle fois par le régime algérien qui ne veut surtout pas de lui sur la scène politique.

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