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vendredi, septembre 29, 2023

Sous emplois, diminution de la main d’œuvre : la pêche algérienne inquiète la FAO

La pêche algérienne est dans une situation désastreuse, avertit la Food and Agriculture Organisation (FAO), à savoir l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Au mois de février dernier, la FAO a publié une enquête approfondie qui traite des conséquences de la pandémie de la COVID-19 sur le secteur de la pêche. Un secteur qui se trouve totalement déstructuré aujourd’hui en 2021 en raison de plusieurs autres dysfonctionnements qui ont été aggravés par les conséquences de la pandémie. 

Ainsi, d’après l’enquête de la FAO, 50 % des acteurs consultés de la pêche algérienne consultés par les experts du bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation
et l’agriculture pour l’Afrique du Nord ont reconnu que « les opérations de prise de poissons sur le plan national ont accusé une baisse, entraînant une instabilité des prix des produits de la mer. Pour les captures de la pêche ». Il y avait donc bel et bien une production durant toute la période du confinement, enregistrée dans la plupart des wilayas.

« Certaines pêcheries se sont adaptées à une nouvelle stratégie de commercialisation en fonction de l’évolution de la demande du marché. Les perturbations entrainées par les mesures de confinement ont impacté tous les maillons de la chaîne de valeur, en raison notamment de la rupture des liens entre l’offre et la demande: fermeture des pêcheries et marchés dans les premières phases du confinement, et orientations des consommateurs vers des produits jugés plus essentiels », nous explique ainsi cette enquête de la FAO.

Néanmoins, les problèmes de la pêche algérienne ne se résument pas seulement aux conséquences de la pandémie. « D’autres facteurs ont impacté la production halieutique d’une manière non négligeable », certifie ainsi l’enquête de la FAO qui cite l’augmentation des sous emplois, la diminution de la main d’œuvre ainsi que la non-disponibilité des équipements et des engins. Ces trois facteurs expliquent amplement les dysfonctionnements actuels et le rendement faible de la pêche algérienne, indique l’enquête de la FAO.

Il ressort également de cette enquête que la commercialisation des poissons est essentiellement liée aux restaurants et commerçants.  59 % des personnes enquêtées par la FAO ont répondu que la demande de ces produits de la mer en Algérie a baissé cause de la chute des services alimentaires de l’hôtellerie et de la restauration avec l’annulation des événements publics et privés qui habituellement représentent une part importante de la consommation des produits halieutiques et aquacoles dans de nombreux endroits du pays.

Face à ces problèmes structurels, la FAO a formulé de nombreuses suggestions aux autorités algériennes afin de soutenir le secteur de la pêche. L’enquête la FAO conclut ainsi en proposant à l’Algérie d’améliorer l’organisation des systèmes de commercialisation des produits de la pêche et de l’aquaculture, d’aider les producteurs et intermédiaires à renforcer leur capacité en ajoutant de la valeur à faible coût, accorder plus d’attention au statut général des travailleurs de la mer et de compenser enfin les impacts négatifs de la pandémie sur les pêcheurs  en luttant contre le secteur informel en renforçant les activités
de surveillance à distance et en adoptant des solutions basées sur les nouvelles
technologies.

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