Face à la crise économique qui secoue le pays, même les dogmes tombent. C’est ainsi que des partis de « gauche » laissent tomber leurs anciennes lignes rouges pour formuler des propositions « concrètes » de sortie de crise. C’est le cas du mouvement démocratique et social (MDS) qui n’envoie plus le privé aux gémonies.
Le porte-parole du MDS, Fethi Ghares, a esquissé, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, les grandes lignes des propositions que fait son parti pour aider le pays à sortir de la crise financière dans laquelle il s’enlise. Le responsable du parti communiste, qui a commencé par énumérer les visages de cette crise, estime que trois propositions peuvent aider le pays à s’en sortir.
Il commence par le fait que pour « faire rentrer l’argent qui se trouve à l’étranger », Fethi Ghares demande au gouvernement d’imposer aux pays qui veulent venir investir dans le pays de « fournir la liste des Algériens qui détiennent des capitaux chez eux ». Selon lui, c’est en se montrant ferme avec ces pays que nous allons imposer une relation de « gagnant-gagnant ».
Pour les capitaux qui se trouvent dans l’Informel, Fethi Ghares propose une solution-choc ; « Nous devons changer de monnaie » pour « pousser » ces détenteurs de capitaux à déposer leur argent dans les banques. Le MDS propose également l’application des lois fiscales de sorte à pousser les investisseurs à payer leurs impôts.
C’est la première fois que le MDS, qui faisait de tout Etat un dogme, s’ouvre ainsi à d’autres solutions. Il est devenu réaliste.