Personne ne l’a annoncé officiellement mais bizarrement tout le monde l’attend. La sphère publique grouille de mille et un commentaires et les spéculations les plus folles, les schémas les plus fous sont avancés pour composer le nouveau gouvernement qui devra être installé à la suite des résultats des élections législatives. Selon les informations recueillies par Algériepart auprès de plusieurs sources bien placées au sein du sérail, une nouvelle équipe de ministres est en train d’être formée.
Le Président Bouteflika va remanier dans les jours qui vont suivre et l’heure est aux grandes manoeuvres dans son entourage immédiat, dans les partis de l’alliance présidentielle, et même dans l’opposition. En effet, les collaborateurs de Bouteflika et autres lobbyistes du Palais dans leurs manteaux de faiseurs de ministres, font feu de tout bois et multiplient les consultations officieuses.
Et dans ses consultations, c’est bel et bien le retour de Chakib Khelil qui occupe les esprits. L’ancien ministre de l’Energie est considéré par tous les proches et membres du clan présidentiel comme l’homme providentiel « capable de redresser le pays » en raison de ses compétences techniques et managériales ainsi que son carnet d’adresse au niveau des institutions financières internationales. Jamais, au grand jamais, un consensus ne s’est dessinée, au sein du sérail, autour de la personne de Chakib Khelil. Cependant, en raison de l’impopularité du personnage et de son rôle controversé dans les scandales Sonatrach 1 et 2, le poste que devra occuper Chakib Khelil divise les rangs du régime.
Selon de nombreuses sources concordantes, Abdelaziz Bouteflika veut confier à Chakib Khelil le poste occupé actuellement par Abdesslam Bouchouareb, à savoir le ministère de l’Industrie et des Mines. Un portefeuille ministériel auquel sera intégré le commerce. Il s’agit d’un département stratégique qui pourrait permettre à Chakib Khelil de revenir en force sur la scène politique après une longue éclipsée. Un tel poste est politiquement moins important que la fonction du Premier ministre que certains veulent offrir sur plateau en argent à Chakib Khelil.
Néanmoins, l’entourage d’Abdelaziz Bouteflika n’aurait pas validé cette feuille de route au regard des dégâts politiques que pourrait engendrer la désignation d’un personnage aussi sulfureux à la tête du gouvernement.
L’avenir de Sellal est l’autre sujet qui ne cesse de faire jaser dans les salons des décideurs. Officieusement, Abdelamalek Sellal a été annoncé partant et un poste d’ambassadeur d’Algérie en France lui a été offert. Mais rien n’est encore décidé et selon les dernières évolutions des négociations, Sellal devra rester encore Premier Ministre et Bouteflika aurait signifié à son fidèle soldat qu’il a toujours besoin de ses services.