Effarant ! Depuis 3 ans, le scanner du centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger est en panne. C’est toute l’activité de ce centre stratégique et incontournable pour la prise en charge des malades cancéreux. Les plus démunis de ces derniers sont renvoyés vers des établissements privés où les frais des examens varient entre 15000 et 18000 DA, soit l’équivalent du salaire national minimum garanti (SNMG).
Une situation scandaleuse et inédite qui met en danger la santé de plusieurs centaines, voire des milliers, de nos malades cancéreux dont les conditions de vie très modestes ne leur permettent pas de financer des soins au sein des établissements privés. Les médecins du CPMC d’Alger ont tiré la sonnette d’alarme et réclament une intervention urgente des autorités publiques. De son côté, Omar Boumezrag, directeur général du CPMC a reconnu que les conséquences désastreuses de cette panne.
« C’est la surexploitation du scanner qui a causée la défaillance du matériel » , a-t-il précisé au micro de la radio publique Chaîne III. Le même responsable avoue que « le centre n’arrive plus à répondre aux besoins des malades qui viennent des différents coins du pays ». Mais en attendant des solutions à cet affluence massive, il a assuré que le CPMC sera doté prochainement d’un nouveau scanner. « On a programmé l’acquisition d’un nouveau scanner. Le marché est conclu et l’attributaire est connu. Nous avons uniquement le crédit de paiement pour réceptionner ce nouveau scanner », explique enfin le directeur du CPMC.
Ce nouvel épisode dramatique démontre que la prise en charge de la pathologie cancéreuse continue d’accuser de graves déficiences en Algérie. Notons que le CPMC est un « établissement Hospitalier Spécialisé en Cancérologie – Centre Pierre-et-Marie-Curie ». C’est un établissement public à caractère administratif doté de l’autonomie financière. Et justement en cette période de crise financière, il fait partie des centres qui souffrent terriblement du manque criant de recettes budgétaires pour moderniser ses équipements.