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vendredi, avril 19, 2024

Scandaleuse dilapidation de l’argent public à l’Établissement national de la navigation aérienne

Après une série de scandales qui ont ébranlé l’Établissement national de la navigation aérienne (ENNA) tout au long de ces derniers mois, une nouvelle affaire de dilapidation de l’argent public vient entacher encore davantage l’intégrité morale de cette stratégique institution étatique chargée de veiller sur la sécurité aérienne de notre pays. 

Il s’agit d’une malversation camouflée et appelé  » indemnité des heures supplémentaires » , un honoraire attribué aux contrôleurs du centre de contrôle régional (CCR) d’Alger, a pu constater Algérie Part au cours de ses investigations.

Cette prime évaluée à pas moins de 85 mille Da est versée mensuellement dans les salaires des 600 contrôleur du CCR d’Alger, elle est censée être une compensation pour les heures supplémentaires effectuées au-delà des 40 heures de travail prévu par la loi de travail. La décision d’attribution de cette prime a été discutée entre l’annexe syndicale de l’UGTA et l’administration centrale de l’ENNA en 2011 pour combler un supposé manque d’effectifs en contrôleurs au sein du centre de contrôle régional d’Alger.

Selon nos investigations, cette prime a été mise en vigueur pour justifier une nouvelle réorganisation de travail au CCR d’Alger fondée sur la nécessité de réduire le nombre des brigades d’employés mobilisés de 5 brigades à 4 brigades supprimant ainsi au passage la 5e brigade afin de distribuer son effectif sur les 04 autres brigades dans le but de palier au déficit de contrôleurs aériens. Ces derniers ont pu ainsi bénéficier d’importantes heures supplémentaires.

Mais dans la réalité, ces justifications s’avèrent erronées car à partir de mai 2020, le directeur d’exploitation de la navigation aérienne et le directeur général de l’ENNA ont décidé de revenir à l’organisation initial, c’est-à-dire à celle d’avant 2011 en soumettant le CCR d’Alger à un fonctionnement régi par 5 brigades au lieu de 4 sous le prétexte de la situation sanitaire du COVID-19 qui ne permettez pas de mobiliser un nombre importants de contrôleurs aériens étant donné que le trafic aérien national et international était suspendu pour des raisons liées à des restrictions sanitaires.

D’autre part, nous avons pu confirmer au cours de nos investigations que l’ENNA a pu recruter une centaine de nouveaux contrôleurs aériens entre 2011 et 2020. Cette entreprise étatique souffre, en vérité, d’un surplus d’effectifs et par conséquent depuis 2020, le maintien de cette » indemnité des heures supplémentaires » est totalement injustifié. Cette prime est devenu un privilège onéreux financé par de l’argent public et épuise les caisses de l’ENNA.

Nous sommes donc face à une nouvelle dilapidation illégale de l’argent public par la direction générale de l’ENNA. Cette situation peut être qualifiée également d’octroi d’indus avantages pour acheter le silence des contrôleurs aériens permettant aux actuels hauts responsables de l’ENNA de se maintenir le plus longtemps possible dans leurs fonctions.

Cette nouvelle affaire révélée par nos investigations démontre l’ampleur préoccupante de l’usage illicite de l’argent public par un établissement étatique sensible et stratégique. Force est enfin de constater que notre média Algérie Part est le seul média algérien qui enquête sur les dessous des affaires scabreuses de la direction générale de l’ENNA. Face à nos enquêtes, les autorités algériennes observent un silence troublant, voire complice, qui compromet dangereusement l’intérêt général dans un secteur très délicat engageant la sécurité des voyageurs algériens et l’intégrité de l’espace aérien national.

 

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