Le journaliste et militant du Hirak Said Boudour a délivré une véritable leçon d’humanisme et de justice ce mercredi 10 mars lors de son procès qui s’est tenu au tribunal de Fellaoucen à Oran. « Je suis un défenseur des Droits de l’Homme et je resterai toujours un Défenseur des Droits de l’Homme », a lancé sans aucune hésitation Said Boudour aux magistrats responsables des audiences de son procès.
Au juge de siège, le journaliste algérien, incarcéré le 1er mars dernier, a expliqué que les « conditions de détention dans les prisons algériennes ne conviennent à aucun être humain sur cette terre ». « Je sais que je suis jugé ici en tant que simple citoyen. Mais je ne peux pas cacher mon indignation en tant que militant et défenseur des Droits de l’Homme », a confié également le journaliste Said Boudour qui a qualifié les conditions de son procès d' »inéquitables ».
« Je suis resté depuis 5 H du matin sans boire ni manger. Je suis resté debout au tribunal jusqu’au début de mon procès vers 18 H. C’est injuste », s’est encore indigné Said Boudour qui a eu le courage ainsi d’exposer la justice algérienne à ses propres dysfonctionnements, ses propres déficiences.
Les séances de ce procès se poursuivent toujours au tribunal de Fellaoucen à Oran. Le Parquet a requis une peine de 6 mois de prison ferme à l’encontre de Said Boudour et de son camarade, le lanceur d’alerte et militant anti-corruption, Nourredine Tounsi, un autre détenu politique qui croupit en prison depuis le 23 septembre 2020 parce qu’il o osé défier l’arbitraire des magistrats les plus influents et puissants de la Cour d’Oran.
Les conditions de vie en Algérie sont inhumaines.