L’individu « a crié ‘c’est pour la Syrie' » et « se présentait comme un étudiant algérien », a déclaré sur place le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb.
L’homme qui a agressé un policier avec un marteau sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame mardi après-midi à Paris est, selon nos informations, un étudiant algérien d’une quarantaine d’années.
« C’était quelqu’un qui se présentait comme étudiant algérien, il était muni d’une carte dont nous devrons vérifier l’authenticité », a dit le ministre à la presse, précisant que l’agresseur, blessé par des tirs de riposte, avait également en sa possession « deux couteaux de cuisine ».
Le policier légèrement blessé au cou a quant à lui 22 ans. D’après le ministère de l’Intérieur, l’agresseur a été touché au niveau des jambes par les tirs de riposte de la police. Il a été transporté à l’hôpital, a annoncé la préfecture de police et « fait l’objet de soins », selon le ministre.
L’individu se revendique « soldat du Califat »
L’assaillant de Notre-Dame a crié « C’est pour la Syrie », selon le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb qui s’est rendu sur place. A terre, l’homme qui n’est pas connu des services police a ensuite déclaré: « Je suis un soldat du Califat », faisant référence à la désignation du régime politique autoproclamé par Daesh, a indiqué une source proche de l’enquête.
Selon Gérard Collomb, l’homme était « apparemment seul, pas accompagné ». La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance confiée à la section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Il est à souligner enfin que l’agresseur est un étudiant de Metz. Il est scolarisé à l’université de Lorraine depuis 2014, en doctorat de journalisme au CREM, le centre de recherche sur les médiations.
Le président de l’université de Lorraine Pierre Mutzenhardt l’a confirmé à France Bleu Lorraine ce mardi soir. L’homme de 40 ans qui a attaqué au marteau un policier ce mardi vers 16h sur le parvis de Notre-Dame de Paris, est étudiant à Metz. Depuis 2014, il est en doctorat au centre de recherche sur les médiations (CREM) et préparait une thèse sur les médias, notamment les médias d’Afrique du Nord.
L’agresseur originaire d’Algérie est né en 1977, il a été journaliste en Algérie croit savoir l’université de Lorraine, avant d’arriver à Metz en 2014 pour suivre une thèse sur les médias. Après la mutation à Paris du directeur de thèse à la rentrée 2015-2016, l’étudiant quadragénaire avait déménagé dans le Val d’Oise pour rejoindre son professeur début 2016, tout en restant inscrit à Metz. Un étudiant qui ne « montrait rien de suspect » selon le président de l’université de Lorraine Pierre Mutzenhardt « son directeur de thèse est le premier surpris, il est dans l’incompréhension totale, il travaillait sur le journalisme, sur des sujets plutôt ouverts, il n’avait jamais montré des signes de radicalisation« .
Source : BFM TV et France Bleu