Le P-dg de la compagnie pétrolière libyenne « National Oil Corporation » (NOC), Mustafa Sanallah, a rencontré de nombreux dirigeants algériens. Des enjeux qui expliquent qu’Ager, plus que jamais, suit de très près la situation en Libye.
Mustapha Sanallah a informé Messahel des difficultés auxquelles est confronté le secteur pétrolier en raison de la crise sécuritaire qui secoue la Libye. » L’avis et les observations de M. Messahel, d’après le ministre libyen, seraient décisifs pour la protection des ressources et des plateformes pétrolières et la préservation de l’unité de la compagnie nationale pétrolière de Libye, d’autant que « l’Algérie et la Libye ont des frontières et des champs (pétroliers) communs ».
Sécurité d’abord
Le message des libyens à l’Algérie est clair et net : aidez-nous à mieux exploiter notre pétrole et à la sécuriser. Et pour cette mission, l’Algérie déploie d’énormes efforts car si le pétrole libyen tombe entre de mauvaises mains, c’est tout le marché pétrolier qui connaîtra une dégringolade très dangereuse.
Un scénario catastrophique qu’Alger veut éviter à tout prix surtout au moment où l’Egypte multiplie les bombardements sur des cibles libyennes. Avec leur allié, le général Haftar, les égyptiens tentent de mettre la main sur le précieux pétrole libyen qui peut être par la suite écouler dans le marché noir à des prix très bas.
Négociations secrètes
Alger mobilise ses réseaux en Libye pour empêcher cette éventualité de se concrétiser dans les semaines ou mois à venir. Pour ce faire, Alger s’implique dans la gestion de la NOC et propose son expertise. Dans le secret total, Sonatrach a été autorisée à relancer ses activités dans certaines parties du territoire libyen tenues par des factions favorables à Alger.