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jeudi, avril 18, 2024

Révélations- Le Second Scandale Djezzy que les Autorités Algériennes Nous Cachent !

Le 30 septembre 2021, l’Autorité de régulation de la Poste et des Communications électroniques (ARPCE) avait décidé d’infliger de fortes amendes aux trois opérateurs algériens Mobilis, Ooredoo et Djezzy pour les « manquements enregistrés en matière de couverture et de qualité de services ». Depuis, la qualité de l’Internet mobile ne s’est pas améliorée.

Au mois d’octobre 2021, l’ARPCE avait rappelé les trois opérateurs de téléphonie mobile algériens à leurs obligations « afin de se conformer aux exigences de couverture et de qualité de service des réseaux GSM et 3G au niveau des axes routiers et autoroutiers ». Toujours rien…

Le 22 Mars 2022, et alors que les abonnés algériens ne cessent de souffrir d’une médiocre qualité du réseau, l’ARPCE vient à nouveau, après une campagne de contrôle et d’évaluation menée durant la période allant du 13 juin au 25 décembre 2021 sur l’ensemble du territoire national, déplorer la qualité des prestations des trois opérateurs de la téléphonie mobile algériens.

Dans le communiqué publié sur son site internet, l’ARPCE informe que les trois opérateurs algériens ATM (Mobilis), OTA (Djezzy) et WTA (Ooredoo), n’ont pas satisfait aux exigences du cahier des charges portant sur la couverture et la qualité de service (QoS) des réseaux GSM, 3G et 4G.

Aussi, ils ont été mis en demeure de se conformer aux exigences de couverture et de qualité de service de leurs réseaux GSM, 3G et 4G, l’ARPCE déclarant qu’elle procèdera à la vérification de la levée des manquements observés à l’issue du délai légal de la mise en demeure.

Alors que Djezzy déclarait avoir investi des millions de dollars pour améliorer son réseau, comme l’y contraint le cahier des charges et ainsi offrir l’accès aux services à tous les demandeurs en mettant en œuvre les moyens techniques les plus fiables, il semble clairement, au vu du rapport établi par l’Autorité de régulation, que Djezzy a manqué à ses obligations.

En effet le rapport en question dévoile que le taux minimal de 80 % de couverture par Djezzy n’a été atteint dans aucune des huit wilayas contrôlées, et aucune des 13 Wilayas contrôlées n’avait atteint le taux de qualité de service de vidéo en flux (vidéo streaming) exigé qui devait être supérieur à 90% !

Pourtant, l’ARPCE avait assigné des fréquences supplémentaires aux opérateurs, dans le cadre de l’amélioration de la qualité de service des réseaux de la téléphonie mobile.

En ce qui concerne le taux de qualité de service voix, comprenant un taux de réussite et de maintien d’appel arrêté à un taux supérieur ou égal à 95%, Djezzy n’a pu atteindre ce taux dans aucune des 10 Wilayas vérifiées…

Djezzy n’a satisfait à aucune des exigences des taux de qualité de service de transfert de messages courts SMS, à aucun des taux de qualité de service de transfert de fichier en mode paquet sur 21 Wilayas contrôlées, ni au taux d’accès à un site WEB dont l’exigence minimale de 90% n’a pu être vérifiée dans aucune des 13 Wilayas choisies.

Propriété à 47,9% de l’Oligarque Israélo-russe d’origine ukrainienne Mikhail Fridman, la multinationale VEON qui détient 45,57 % des parts de Djezzy qu’elle escompte revendre à l’Etat Algérien, a-t-elle tenté d’embellir ses rapports financiers en déclarant de forts investissements dans ses capacités et matériels techniques, alors que sur le terrain les résultats sont en deçà des attentes réglementaires ?

Une manœuvre dangereuse qui pourrait couter cher au trésor et aux contribuables algériens, alors que Mikhail Fridman a été touché par les sanctions émises contre les oligarques russes ce qui l’a contraint à démissionner de sa place d’administrateur du Conseil de VEON, de peur que les avoirs de sa société soient gelés.

Mais le plus dangereux est toutefois lié à l’évaluation des actions de VEON qui doivent être cédés à l’Algérie, par une banque choisie par les deux parties (VEON et Etat Algérien) et tenue secrète.

Il faut savoir que le processus de sortie de VEON, prévu par le pacte d’actionnaires, passe obligatoirement par une valorisation des actifs de Djezzy menée par chacune des parties. Les deux valorisations divergeant de plus de 10 %, il a été décidé de faire recours à une troisième estimation par une banque d’affaires désignée par les deux parties.

Les autorités algériennes savent-elles que Kaan Terziouglu, PDG de Veon depuis le mois de Juin 2021, est un ancien directeur du cabinet d’audit financier et comptable Andersen et qu’il a été membre du comité de direction de la banque turque AKBank d’Avril 2012 à Avril 2015, alors que le groupe bancaire américain Citigroup en était actionnaire ?

Que dire du Président de Veon, Gennady Gazin, russe d’origine ukrainienne et de confession juive qui a été partenaire sénior au sein du cabinet international de conseil en stratégie Mc Kinsey ?

Ou d’alfa Bank, première banque privée de Russsie qui appartient à Mikhail Fridman et qui a des accords avec la banque d’investissement américaine Merryl Lynch, et qui possède l’Amsterdam Trade Bank.

Notons que Fridman a quitté le 1 er Mars 2022 le conseil d’administration de sa banque suite aux sanctions prononcées par l’Union Européenne après l’invasion russe contre l’Ukraine…

Une proximité avec les grands acteurs financiers et bancaires mondiaux, dont celle choisie secrètement pour évaluer le prix de cession, qui pourrait surtout avantager Veon à transférer des centaines de millions de Dollars hors Algérie…

Car de tous les experts des télécommunications que nous avons approchés, tous sont unanimes à dire que les parts de Veon ne pourraient excéder 800 Millions de Dollars. Au delà ce prix serait nettement injustifié

Se dirige-t-on vers un Second scandale Djezzy ?

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