19.9 C
Alger
jeudi, mars 28, 2024

Révélations. Comment Boualem Boualem a persuadé Tebboune de maintenir en prison Ali Ghediri

L’homme qui a organisé et orchestré le prolongement de la détention arbitraire d’Ali Ghediri, le général-major à la retraite et ancien candidat à la présidentielle avortée d’avril 2019, s’appelle Boualem Boualem, le puissant et influent conseiller d’Abdelmadjid Tebboune considéré comme le maître des intrigues du Palais Présidentiel d’El-Mouradia, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations.

C’est lui qui a persuadé Tebboune de maintenir en prison Ali Ghediri pour ne pas troubler l’agenda élaboré en prévision des élections présidentielles de 2024 avec le but ultime d’obtenir un 2e mandat successif pour Tebboune qui garantira le maintien en vie de son clan. Et pour ce faire, Boualem Boualem a voulu éliminer brusquement et sans ménagement l’encombrant Ali Ghediri qui pourrait se porter candidat aux élections présidentielles de l’année prochaine en mobilisant autour de lui des soutiens précieux au sein de l’Institution Militaire. Le directeur de publication d’Algérie Part, Abdou Semmar, a expliqué dans cette émission les origines et dessous de ce complot visant à neutraliser une potentielle menace contre le 2e mandat de Tebboune à la tête de l’Etat algérien.

Pour rappel, Boualem Boualem a été nommé au Palais Présidentiel d’El-Mouradia par décret présidentiel du 20 janvier 2020. Boualem Boualem a été nommé conseiller auprès du président de la République, chargé des affaires juridiques et judiciaires. Un poste qui lui permet de se réunir régulièrement avec Abdelmadjd Tebboune. Cette proximité se renforcera de jour en jour au point où Boualem Boualem est devenu le conseiller le plus proche d’Abdelmadjid Tebboune.

Et pour cause, ses rapports très détaillés, ses réflexions approfondies et sa connaissance de la machine judiciaire ont apporté un atout précieux à un Tebboune affaibli au début de l’année 2020 par la perte de son « parrain », celui qui lui avait permis de devenir réellement Président de la République le 12 décembre 2019, à savoir le défunt Ahmed Gaid Salah, ex-puissant patron de l’institution militaire algérienne.

Face à ses « adversaires » au sein du sérail et notamment des services de sécurité comme un certain Wassini Bouazza, l’ex-patron du renseignement intérieur, et d’autres généraux qui lui étaient entièrement hostiles pendant la campagne électorale des élections présidentielles, Tebboune va beaucoup s’appuyer sur un cercle fermé de conseillers. Un cercle très restreint dirigé essentiellement par son ami Boualem Boualem.

Il faut dire que ce dernier n’est pas uniquement un ordinaire juriste qui était conseiller à la Cour suprême comme le croient de nombreux observateurs à Alger. Durant les années Bouteflika, Boualem Boualem avait dirigé secrètement le fameux organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) créé le 8 octobre 2015.

Boualem Boualem était le directeur général de cet organe stratégique et ô combien sensible. Cet organe est chargé de la surveillance préventive et de la veille électronique qui comprend un service de surveillance électronique ; un service de suivi, d’analyse et de coopération. Il dispose également d’un centre des opérations techniques et les antennes régionales sont rattachés à la direction. C’est l’organe qui surveille les télécommunications et le réseau internet. Cet organe est doté aussi d’un service de suivi, d’analyse et de coopération, comprend un bureau de collecte et de centralisation de l’exploitation des informations ; un bureau de prévention et de suivi ; un bureau de communication et de coopération.

Soulignons enfin que le général à la retraite Ali Ghediri a été condamné mercredi 17 mai, à six ans de réclusion ferme alors qu’il s’apprêtait à purger sa peine pour sortir de prison, ce qui le maintiendra en détention jusqu’en 2025 A moins d’un mois de sa libération, prévue le 13 juin, l’ex-candidat à la présidentielle de 2019, a été rejugé à la Cour d’Alger, suite un pourvoi de cassation introduit par la partie civile au niveau de la Cour suprême.

Condamné à quatre de prison en juin 2019, il écope d’une nouvelle peine assortie d’une privation de ses droits civiques pendant dix ans, pour le chef d’accusation de « atteinte au moral de l’Armée nationale populaire (ANP) en temps de paix ». Il avait été arrêté le 12 juin 2019 en plein hirak contre le 5e mandat annoncé alors par le défunt président Abdelaziz Bouteflika.

abdousemmar #pouvoir_algérien #tebboune #algérie #algériens #alger #chengriha #elections2024 #elmouradia #presidence

dernières nouvelles
Actualités