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vendredi, juin 9, 2023

Rétrospective. Les 10 Algériens qui ont marqué l’année 2017

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En Algérie, cette année 2017 a été intense et riche en événements. L’actualité fut quelques fois brûlante et des personnalités ont défrayé la chronique à plusieurs reprises. D’autres ont marqué d’un sceau indélébile cette année qui s’écoule grâce à leurs réussites, leurs projets ou bonnes œuvres. A l’heure des bilans, une rétrospective s’impose.  La rédaction d’Algériepart vous propose de découvrir son classement des 10 Algériens qui ont marqué l’année 2017. Ce classement est, certes, subjectif, mais il s’appuie sur des faits objectifs car ces 10 personnalités comptent toutes à leur actif des réalisations qui les distinguent du reste de leurs autres compatriotes. Explications. 

 

1 – Ahmed Ouyahia : 

Le Premier Ministre, Ahmed Ouyahia, est à nos yeux la personnalité ayant le plus marqué l’année 2017 des Algériens. L’homme est revenu en force sur la scène politique à la suite d’une traversée du désert qui a duré depuis 2014 même s’il avait occupé le poste de chef du cabinet à la Présidence de la République. Le 15 août dernier, il reprend le flambeau au sommet du gouvernement dans un contexte très difficile marqué par de nombreuses tensions et une dangereuse guerre de clans durant le « règne » d’Abdelmadjid Tebboune. Ouyahia devait diriger un pays en pleine crise financière et miné par les divisions politiques. Un pays qui évolue dans un contexte géopolitique très hostile. L’homme a parlé à coeur ouvert aux Algériens pour leur dévoiler tous les problèmes du pays. Contrairement à ses prédécesseurs, Ouyahia a fait de son mieux pour éviter le langage de bois et les pièges du populisme. Consensuel dans sa gestion, il a tenu à associer tous les cadres de l’Etat dans la prise de décision. On peut ne pas aimer l’homme, on peut le détester, voire le craindre ou le critiquer, mais Ouyahia s’est imposé rapidement comme l’homme qui a comblé la vacance ayant caractérisé depuis de longs mois le sommet du pouvoir algérien.

2 – Abdelmoumen Ould Kaddour 

Le PDG de Sonatrach est certainement le manager de l’année 2017 en Algérie. Il a réussi en dépit d’une très large hostile campagne médiatique de redresser le poumon économique du pays. En quelques mois, des procès ont été évités, d’autres ont été gagnés. De nouveaux contrats ont été conclus et le secteur des hydrocarbures reprend petit à petit son dynamisme. Une bonne nouvelle pour l’économie algérienne.

3- Mahieddine Tahkout : 

C’est l’homme d’affaires de l’année 2017. Critiqué, bousculé, déstabilisé, Mahieddine Tahkout a fait face à une véritable tempête lorsque son usine d’assemblage et montage des véhicules Hyundaï s’est retrouvée au coeur de la polémique la plus violente de l’année 2017. Mais l’homme n’a pas cédé. Il a géré et a continué à avancer. Aujourd’hui, il prépare son deuxième projet industriel avec la marque japonaise Suzuki. Et développe en parallèle de nombreux projets de sous-traitance comme son usine de fabrication de plaquettes de frein et des mâchoires de frein. La trajectoire de Tahkout démontre qu’on peut s’émanciper de l’importation pour devenir un industriel qui créé des richesses et des emplois.

 

4 – Elias Zerhouni 

Le scientifique algéro-américain est certainement le compatriote le plus brillant dans le monde. A 62 ans, il est le patron “monde” de la recherche de Sanofi, champion tricolore de l’industrie pharmaceutique. Au cours du mois de novembre dernier, il a reçu a le prix « Executive of the Year » aux Scrip Awards. Cette distinction décernée par un jury international d’experts de la santé, reconnaît le leadership exemplaire dont le Dr Zerhouni a fait preuve dans son domaine d’expertise.

 

5 – Kamel Daoud 

Il est sans doute l’intellectuel algérien le plus lu et écouté. Ces détracteurs sont nombreux, mais ses fans sont présents dans le monde entier. Cette année encore, il a obtenu un prix international. Il s’agit du 16e prix littéraire « Livre et Droits de l’homme » de la ville de Nancy, pour son livre paru le mois de février dernier, aux éditions françaises « Actes Sud », sous le très beau titre « Mes indépendances ». En Algérie, comme à l’étranger, ses écrits sont massivement suivis et commentés.

6 – Abdou Attou : 

Il est également l’un des chercheurs algériens les plus réputés dans le monde. En 2017, il s’est distingué grâce à son génie. Il a obtenu  le prix de l’innovation stratégique dans l’aérospatial, Stratégic innovation award, du gouvernement britannique.  Abdou Attou a inventé un logiciel, “SmartTrack”, capable de localiser en temps réel les avions en détresse. Crée en 2015, le système en intégré a été  mis sur le marché en 2016 et a déjà reçu deux prix. Il est maintenant exploité par deux grands opérateurs, Air Bus, et l’américain, Rockwell Collins, spécialisé en avionique.

 

7 – Mohamed Loukal :

 

Le gouverneur de la Banque d’Algérie a redonné du souffle à une vieille institution plongée dans le marasme pendant des années. Il a été  à l’origine de plusieurs nouvelles mesures qui ont assaini le secteur bancaire et limité les fuites de capitaux vers l’étranger. En 2018, il sera attendu au tournant pour évaluer la suite de son programme de modernisation du secteur bancaire algérien.

 

8 – Nourredine Bedoui 

Il est l’une des rares ministres qui présente un bilan plus au moins positif. Sa réussite consiste essentiellement dans la débureaucratisation continue de l’administration publique. Cartes et passeports biométriques, renouvellement du permis de conduire, actes de naissance, et autres documents administratifs, la bonne vieille bureaucratie algérienne est en train de faire sa mue depuis l’arrivée de cet homme au ministère de l’Intérieur. A encourager.

 

9 – Lyes Boudiaf 

C’est l’un des jeunes hommes d’affaires les plus prometteurs en Algérie. Il a réussi à boucler un important projet d’investissement pour l’industrie pharmaceutique algérienne. Il s’agit de la création d’une société mixte algéro-française spécialisée dans la production de médicaments. En association avec le laboratoire pharmaceutique français Ipsen, l’homme d’affaires algérien va mettre en place l’usine produira, dans une première étape le Decapeptyl (Triptoreline) 3,75mg et 11,25 mg, destiné à traiter le cancer de la prostate pour les hommes et l’infécondité chez la femme.

 

10 – Sofia Djema 

C’est, malheureusement, la seule femme de notre classement. La jeune réalisatrice a redonné au cinéma algérien ses lettres de noblesse. Son film « Les Bienheureux » a été primé à la Mostra de Venise, l’un des festivals de cinéma les plus célèbres dans le monde. La réalisatrice algérienne a également remporté le Prix de la mise en scène au 14e festival de Dubaï. Ouverte d’esprit, engagée en faveur des droits et libertés des femmes, Sofia Djema a fait honneur à la femme algérienne au cours de cette année 2017.

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