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jeudi, avril 25, 2024

Répression des journalistes en Algérie : Après Khaled Drareni, voici le tour de Kadi Ihsane

Nouvel assaut du régime algérien contre la liberté de la presse en Algérie. Le journaliste El Kadi Ihsane, l’une des dernières voix encore libres et établies en Algérie, a été convoqué aujourd’hui mardi par la brigade de recherches de Bab Jedid de la Gendarmerie Nationale. 

Le directeur du média en ligne Maghreb Emergent et de la radio en ligne Radio M a  reçu ce mardi 6 octobre une convocation nominative de la gendarmerie nationale afin de se présenter à la brigade de recherche et d’investigation de Bab Jdid « dans les meilleurs délais ». Les gendarmes ont refusé d’expliquer à El Kadi Ihsane les motifs de cette convocation. Le journaliste devra donc se présenter dans les plus brefs délais pour connaitre les tenants et aboutissants de l’enquête dont il fait l’objet  de la part des services de la gendarmerie nationale.

Mais d’ores et déjà, la rédaction de Maghreb Emergent et de Radio M a estimé qu’il y a une volonté sécuritaire et politique afin d’empêcher « Radio M et Maghreb Emergent de poursuivre leur travail de médias indépendants, reconnus pour leur professionnalisme et leur qualité ». El Kadi Ihsane fait l’objet d’une plainte en diffamation qui était en voie d’être déposée au début du mois d’avril dernier par le ministère de la communication pour un article jugé insultant pour la personne du président Abdelmadjid Tebboune et intitulé « Les 100 jours de malheur de Abdelmadjid Tebboune ».

Il est à préciser également que le directeur artistique de Maghreb Emergent et Radio M Seddik Touaoula, en route pour Oran avec sa valise, a été arrêté ce lundi 05 octobre parce qu’il filmait un rassemblement de femmes du Hirak à place Audin. « Il allait être relâché le lundi soir avant qu’il ne soit identifié comme employé chez l’éditeur de Radio M, et soit remis en garde à vue avec plusieurs autres citoyens interpellés dans la journée », indique la rédaction de Maghreb Emergent.

« Le harcèlement contre Radio M et Maghreb Emergent a pris toutes les formes de la répression », souligne enfin cette source qui a révélé pour la première fois que le 18 juin 2020 à 18 h 30, « Ihsane El Kadi a été enlevé à la sortie de son bureau par des éléments de la Direction de la sécurité intérieure (DSI) pour un « examen de situation » qui a duré six heures au siège algérois de ce service (Antar) ». Il apparait clairement que le pouvoir algérien s’apprête à réserver un sort, malheureux, à El Kadi Ihsane. Ce dernier risque bel et bien de rejoindre Khaled Drareni dans les cellules de la prison de Koléa.

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4 تعليقات

  1. Disons la vérité, ces personnes ce n’est pas des journalistes. Un vrai journaliste enquête à charge et à décharge. Ces gens, c’est des militants politiques qui ont un projet politique tout comme jadis, le FIS qui utilisé la religion pour des fins politiques, ces pseudos journalistes utilise à merveille le sacré principe de démocratie et de liberté d’expression à des fins inavoués. Ce qui se passe en Algérie actuellement n’est pas anodin. C’est une guerre de clans et le seul perdant est le peuple. Les caciques du système n’ont qu’un objectif est que le système perdure pour qu’ils continuent à s’engraisser et de l’autre côté, les gens qui se cachent derrière les principes de démocraties, sont obsédé par prendre le pouvoir aux autres. Ils n’en rien à faire du peuple et de ses problème. Ces gens ont échoués sur toute la ligne car ils traînent tous des casseroles et sont souvent impliqués directement ou indirectement avec la mafia du régime : Drareni avec Haddad, Abdou Semmar avec Tahkout, et j’en passe.
    Donc les mecs qui prétendent se battre pour la liberté et la justice, sont les premiers à comparaître devant les tribunaux pour magouilles et prises d’intérêt et d’enrichissement illégaux.
    Ce journaliste de Radio M, vous lisez son site de Maghreb Emergent ou vous écoutez ses émissions, vous mesurez la haine qu’on ses gens là du pays. Ils ne sont pas mieux que les voleurs du FLN/RND/HAMS…
    C’est tous des opportunistes, je vous assure, ils ne cherchent qu’à remplir leurs poches.
    Bien évidement, mon article va passer par la case censure mais j’écris ce qui me passe par l’esprit.

    • Et finalement il sort libre du poste de la gendarmerie avec de cordiales excuses…
      Il y a des organes de presse aux ordres de certaines personnes ou clans et c’est d’ailleurs de notoriété public que certains titres de presse appartiennent à tel ou tel personne, je reste volontairement général pour ne pas qu’on me taxe d’attaquer un tel ou un tel mais ce n’est pas un secret.
      En attendant Algérie Part sort énormément d’articles qui je lie depuis assez longtemps maintenant pour voir qu’ils sont très bien informés et que d’autres part ils donnent les preuves de ce qu’ils avancent dans leurs articles. Il serait intéressant effectivement qu’il fasse preuve de transparence sur leurs financements comme le font les grands journaux à l’image du journal « Le Monde » qui lorsqu’il fait un article sur un de ses actionnaires par éthique le précise systématiquement.