L’élection locale au suffrage direct a montré ses limites. Au premier couac avec la justice ou l’administration locale, le maire devient vulnérable devant la toute puissance du wali, représentant de l’Etat.
C’est ce qui vient de se produire avec le maire FFS de Bab-Ezzouar, à Alger. Un mois à peine après son installation comme président de l’Assemblée populaire communale de cette municipalité de la banlieue Est de la capitale, Lamri Karmia, élu le 23 novembre sur la liste du Front des forces socialistes (il a été élu en 2012 sur la liste FLN), est déjà suspendu par Abdelkader Zoukh.
Dans l’arrêté, signé par le wali d’Alger le 03 janvier dernier, il est clairement indiqué que la suspension de l’élu fait suite à une décision de justice, poursuivant le maire en pénale. Les poursuites judiciaires proviennent du Tribunal d’Alger et sont datées du 25 novembre dernier.
On ignore pour l’instant les raisons de ces poursuites. Nos tentatives de contacter les responsables du FFS ont été vaines.