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jeudi, mars 28, 2024

Rapport sur les compétences Mondiales 2022 : l’Algérie classée parmi les pays les plus faibles et les moins performants au monde

C’est un classement accablant pour l’Algérie. La formation de la main-d’œuvre et des travailleurs cause énormément problème dans notre pays qui a été classé dans l’Indice mondial des compétences 2022 (Global Skills Index), (GSI) parmi les pays les plus faibles et les moins performants de la planète. L’Algérie a dégringolé dans ce classement mondial de 11 places et se retrouve classée au 100e rang mondial côtoyant ainsi des pays pauvres, ravagés par les guerres ou les crises politiques et qui sont incapables de se doter d’un écosystème pouvant offrir des formations modernes à leur population. 

Le « Global Skills Index » liste les pays où les salariés sont les mieux formés pour se préparer aux nouvelles tendances de l’économie mondiales. Cet indice permet d’évaluer le niveau de formation des salariés à travers le monde en classement les pays où les compétences clés sont les mieux maîtrisées. Cet indice s’appuie sur une étude qui analyse trois domaines de compétences cruciaux, à savoir celles liées au business (finance, marketing…), la technologie (infrastructures informatiques) et la data science (intelligence artificielle…).

Malheureusement, force est de constater que l’Algérie ne fait pas partie des pays où  les salariés sont les mieux formés. Les salariés français ont un mauvais niveau dans les trois critères principaux du Global Skills Index. En business comme en technologie, l’Algérie accuse un énorme retard de formation de ses travailleurs et main-d’œuvre. Ce qui plombe dangereusement la compétitivité de notre pays.

Dans la Région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient), les trois pays classés premiers en termes de performance des compétences sont les Émirats Arabes Unis, Israël et la Tunisie.  Les Émirats Arabes Unis sont le leader régional dans les affaires. Il accuse cependant un retard dans les compétences en technologie et en données, tandis qu’Israël est fort en technologie et en données et connait des faiblesses dans le domaine des affaires. Quant à la Tunisie, elle est considérée comme forte en technologie et émergente en affaires et en data science. D’autres pays parmi les plus performants de la région, comme l’Arabie Saoudite, le Liban, le Koweït et le Qatar, suivent ce modèle de bonne performance dans les affaires mais sont à la traîne en ce qui concerne la technologie et les données.

Malheureusement, l’Algérie se retrouve en queue de peloton avec l’Irak, le Maroc et le Soudan, les pays jugés les moins performants par Global Skills Index.

Cet indice mondial nous apprend également que le développement des compétences numériques sera un élément essentiel pour relever un certain nombre de défis urgents. Le PIB de la région MENA pourrait rester inférieur aux tendances d’avant la crise pendant une décennie en raison d’une diversification insuffisante et d’une mauvaise intégration dans les chaînes de valeur mondiales. Cela souligne la nécessité de développer les compétences qui aideront à internationaliser l’industrie locale et à moderniser les services gouvernementaux.

Un exemple en est la transformation digitale des activités commerciales. En moyenne, il en coûte 442 dollars et 53 heures pour se conformer aux exigences frontalières pour exporter des marchandises dans la région MENA. La région est également l’une des plus restrictives concernant le commerce des services. Les technologies d’automatisation soutenues par une main-d’œuvre possédant une expertise dans des domaines tels que le génie logiciel sont très prometteuses pour relever de tels défis.

Il est à souligner que chaque année, Coursera, plateforme mondiale dédiée à la formation et au développement des compétences publie l’Indice mondial des compétences (Global Skills Index), (GSI), un examen approfondi de l’état des compétences. Avec 3.000 cours en ligne conçus par les plus grandes universités, ce géant américain compte plus 38 millions d’apprenants à travers le monde. 1.800 entreprises s’arrogent ses services pour former ses salariés. Une activité professionnelle qui a permis à Coursera de juger le niveau de formation des salariés à travers le monde.

Pour ce faire, la plateforme a puisé dans son écosystème estimé à plus de 77 millions d’apprenants, 4 000 campus, 2 000 entreprises et plus de 100 gouvernements, en vue de présenter les opportunités de lancement de carrières, aux récents diplômés et aux personnes qui ambitionnent de faire avancer leurs carrières.

Les informations contenues dans ce rapport sont basées sur les données et les recherches de la plateforme Coursera du premier trimestre 2020 au premier trimestre 2021. Les résultats sont destinés à aider les dirigeants de gouvernements et les entrepreneurs à mieux comprendre les dernières tendances en matière de compétences et leur relation avec la résilience et la croissance économiques. Le rapport partage également les enseignements de l’Initiative mondiale pour la requalification de la main-d’œuvre qui, d’avril au 31 décembre 2020, a offert sans frais, l’accès à des milliers de cours pertinents pour l’emploi à plus d’un million de travailleurs déplacés et sans emploi dans plus de 100 pays.

 

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