Le vent de liberté qui souffle sur l’Algérie a définitivement réconcilié les algériens entre eux et mis à jour une maturité citoyenne qui a étonné plus d’un à travers l’organisation de grandioses manifestations pacifiques pour réclamer un changement radical du système.
Chaque jour sur tout le territoire, la rue réclame un changement profond incarné par le départ du Président Bouteflika et la fin du régime. La population Algérienne, unanime et dans toute sa diversité, a contribué à dénoncer les passe-droits, la hogra et les dépassements de tous ceux qui ont abusé de leur pouvoir.
Cette bienveillance algérienne vis-à-vis des corrompus a longtemps laissé croire que notre peuple, résigné, était incapable de réaction. Erreur, ce n’est plus d’actualité.
Paradoxalement, c’est précisément à ce moment révolutionnaire que l’on assiste au revirement de nombre de personnes et d’organisations opportunistes. On les reconnait assez facilement, car montrer tardivement et de manière bruyante leur ralliement au noble mouvement de révolte pacifique, les laisse penser que leur agitation ostentatoire nous fera oublier leurs antécédents peu reluisants et leur méthodes immorales. C’est mal nous connaitre…
Parmi ces hommes aux convictions à géométrie variable, de nombreuses sources judiciaires pointent du doigt le président du Pôle Pénal du tribunal d’Abane Ramdane.
Ce magistrat prévaricateur, connu de beaucoup, et qui fait l’objet d’une enquête de l’inspection générale du Ministère de la Justice occupe ce poste depuis plus de 5 années et, tous les initiés le savent, reste encore très proche du milieu des hommes d’affaires véreux, et de la maffia du foncier.
Sentant le vent tourner, cet homme censé servir le droit et servir la légalité tente pourtant de s’octroyer la paternité du Hirak et s’en réclamerait même être son porte-parole, le déniant ainsi à ses véritables initiateurs au sein de la confrérie.
Il nous est clair que ce n’est certainement pas en lisant par deux fois le communiqué de ralliement des magistrats au mouvement du Hirak devant caméras que l’on est absous de son passé. Rallier ce mouvement de contestation populaire n’est nullement à nos yeux synonyme d’amnistie au moment ou dans tous les rassemblements, les algériens ne cessent de scander : ‘’ Nous n’oublierons rien !’’
Dans les faits, nos concitoyens se rappelleront parfaitement les véritables magistrats ayant défendu les thèses du mouvement de contestation dès le début. Ce sont : Hamdi Bacha Ameur, le Président du tribunal de Guelma, Tarek Khour du pôle pénal de Constantine, qui a d’ailleurs fait l’objet des représailles du Ministre Louh, ainsi que l’adjoint du Président du Syndicat National de la Magistrature Mr Bossouf.
De nombreux observateurs pensent même que cette récupération éhontée, mais heureusement éventée, est plutôt à prendre comme une tentative d’infiltration des magistrats ayant rejoint en toute honnêteté le Hirak, par les relais du Ministre de tutelle et du pouvoir. Leur seule optique : saborder le plan salvateur d’indépendance de la justice exigé par le Hirak afin de perpétuer un système qui a largement démontré ses limites et qui ne sert que certains…
Ces vils opportunistes on en verra certainement pléthore dans les prochains jours et dans tous les secteurs en Algérie. Ils chercheront tous à trouver vainement une légitimité qu’ils n’ont jamais eu.
Restons vigilants ! » Nous n’oublierons rien ! »