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vendredi, février 14, 2025

Près de 150 entreprises algériennes mettent chaque jour la clé sous le paillasson depuis le début de 2021

L’année 2021 commence mal, très mal pour l’économie algérienne. Après une année de passage à vide à cause des conséquences désastreuses de la pandémie de la COVID-19, de nombreuses entreprises algériennes notamment  les entreprises privées cessent leurs activités et rayent leur immatriculation du registre du commerce, a appris ce lundi Algérie Part auprès de plusieurs sources proches de la direction générale des impôts. 

Le nombre de ces entreprises algériennes qui mettent la clé sous le paillasson a même approché la moyenne de 150 entreprises par… jour depuis le début de cette année 2021, certifient nos sources au sein des services du fisc algérien. Rien que dans la wilaya, des inspecteurs des services des impôts ont constaté que plus de 50 entreprises privées décident de cesser leurs activités à cause de la conjoncture économique totalement défavorable.

Après une année 2020 marquée par le  confinement sanitaire, la fermeture des frontières, la paralysie économique de plusieurs secteurs clés de l’économie algérienne comme les transports, les servies à l’image de la restauration ou le tourisme ainsi que l’impact de la baisse des investissements publics dans les secteurs du BTP et de l’industrie ont obscurci les perspectives à des milliers d’entreprises algériennes notamment les PMI/PME.

Faute d’un plan de relance économique et d’une politique de soutien financier direct, de nombreuses entreprises privées algériennes ont décidé de cesser leurs activités au début de cette nouvelle 2021 à cause de leur situation financière très précaire qui ne leur permet aucunement de continuer à résister aux effets de la crise financière née dans le sillage de la pandémie de la COVID-19.

Selon nos sources, plusieurs entrepreneurs algériens sont endettés jusqu’au cou car plusieurs de leurs créances demeurent impayées notamment auprès des entreprises publiques déficitaires ou des anciens groupes privés appartenant aux patrons déchus et emprisonnés depuis le début du Hirak en 2019. Au niveau banques algériennes, l’ouverture des lignes de crédits au profit des entreprises privées en grosses difficultés relève de l’utopie et les banquiers ont peur de s’engager car les banques elles-mêmes souffrent d’une situation très fragile à cause des manques de liquidités et l’incertitude économique que subit le pays.

Soulignons enfin qu’il y a plus de 1 200 000 PME et TPE en Algérie. Il s’agit des entreprises les plus fragiles face aux chocs financiers de la pandémie de la COVID-19. Selon diverses sources proches des autorités algériennes, au moins 50 % de ces entreprises sont menacées de disparition dans les mois à venir si aucun plan de relance économique n’a pas été mis en place par le gouvernement algérien.

 

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