L’’ANP, héritière de l’ALN, se doit d’intervenir pour rétablir la véritable légalité constitutionnelle, préserver la souveraineté populaire proclamée par cette dernière et stopper les casseurs qui ont entrepris de faire obstacle à l’instauration d’une république démocratique.
Les casseurs sont ceux qui depuis, au moins 2013, n’ont pas mis en œuvre l’article 102 et aujourd’hui usent de tout les subterfuges pour en retarder l’application, bloquer la transition démocratique et maintenir les prédateurs en place. Ils doivent être déclarés hors la-loi et différés devant la Haute Cour pour non-application de la lettre et de l’esprit de la Constitution.
La Constitution a toujours été piétinée et plus particulièrement encore depuis 2013, par la non application en temps utile de l’art. 102. Cette violation et autres dérives sont le fait du phagocytage du Conseil Constitutionnel et des institutions de l’Etat par un personnel, résultat d’un choix fondé sur l’allégeance et non sur la compétence ou la représentativité. Personnel qui n’est pas au service du droit, de la Nation et de l’intérêt général, et qui a organisé le pillage du pays au service des intérêts bassement mercantiles d’un clan d’oligarques qui a saigné le pays sans aucun état d’âme.
Aussi, nous appelons l’ANP, par un pouvoir exceptionnel et provisoire, en vertu des articles 7 et 8 de la Constitution ; à :
- dissoudre le Conseil Constitutionnel, le Parlement et Le FLN principales institutions qui ont organisé le viol de la lettre et de l’esprit de la Constitution et conduit l’Algérie au chaos. L’UGTA , le FCE ont participé à cette entreprise de destruction. Les membres influents de ces institutions devraient rendre des comptes à la haute Cour.
- Le Conseil supérieur de la magistrature devrait être renouvelé par ses pairs et les membres de la profession. Il doit acter l’autonomie du judiciaire, prendre en charge toutes les investigations nécessaires pour relever et faire justice de tous les abus qui ont été commis
- Les organes dirigeants de l’UGTA, FCE, Associations et autres organisations doivent être dissous et renouvelés à l’initiative de leurs membres. La compétence doit primer l’allégeance et l’intérêt général primer l’intérêt personnel ;
- Les professionnels des médias doivent désigner un organe, s’il n’existe déjà, en mesure d’acter l’autonomie, faire prévaloir un ’éthique et assurer la police, pour régir l’ensemble du secteur, au service du droit, des libertés et l’intérêt général.
- Dissoudre le nouveau gouvernement Bédoui ; gouvernement illégal, puisque résultat d’une décision d’un organe inapte au regard de l’art 102. Les Secrétaires Généraux des ministères auront à assurer l’intérim et veiller à la bonne marche de l’administration. Le président de la République doit être destitué sans retard.
- La transition devrait être conduite par une présidence collective de trois membres et un Conseil législatif de 50 membres désignés par consensus par un dialogue entre les partis et l’opinion citoyenne. Ils devraient être mis en place au plus tard dans un mois.