13.9 C
Alger
vendredi, décembre 1, 2023

Plusieurs nuits d’émeutes en Tunisie à cause de la dégradation de la situation sociale : énorme crainte en Algérie

Plusieurs nuits d’émeutes ont éclaté en Tunisie pendant ces 4 derniers jours faisant craindre ainsi un climat de protestation généralisée à travers le pays. Selon plusieurs sources médiatiques tunisiennes, des émeutes ont éclaté dans plusieurs villes de Tunisie, dans la nuit de samedi à dimanche. Des dizaines de jeunes, en majorité des mineurs âgés de 14 à 17 ans, ont été arrêtés après des troubles nocturnes deux soirs consécutifs à Tunis et Bizerte, Menzel Bourguiba, Sousse, Nabeul, Siliana (photo), selon le ministère de l’Intérieur.

Des vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des jeunes dans plusieurs villes du pays brûlant des pneus, insultant la police, forçant des portes de commerces et volant de l’électroménager. Les troubles interviennent dans un contexte d’instabilité politique et de problèmes socioéconomiques en Tunisie. Les divisions politiques paralysent en ce moment le pays au moment où l’urgence sociale s’accentue avec la pandémie de coronavirus.

Victime d’une situation financière fragile avec une dette publique qui dépasse les 30 milliards de dollars depuis février 2020, l’endettement public tunisien a augmenté de 229% en huit ans, la Tunisie est devenue largement dépendante de sa dette extérieure et des prêts internationaux pour voir financer son fonctionnement. Jusqu’à septembre 2020, la dette extérieure du pays a été estimée plus de 21 milliards d’euros. La Tunisie a été contrainte de rembourser, en 2020, quelque 164 millions d’euros au titre du crédit du Fonds Monétaire International, 400 millions d’euros à celui du crédit contracté sur le marché financier international, 250 millions de dollars au titre de l’emprunt qatari, des bons de trésor de l’ordre de 660 millions d’euros  et 248 millions d’euros au titre du crédit contracté en devises auprès des banques tunisiennes.

Pour 2021, les économistes tunisiens prévoient que la dette extérieure passerait au-dessus de 100% du PIB dans plusieurs cas. Un scénario totalement chaotique. Dans ces conditions, la mal-vie gagne du terrain, le chômage explose en Tunisie et les augmentations des prix martyrisent les foyers les plus modestes. Tous les ingrédients d’une explosion sociale avec des troubles politiques sont, malheureusement, réunis en Tunisie.

« Je ne vois aucun avenir ici ! Tout est triste, dégradé, nous sommes vraiment dans la merde ! »,  a lancé un jeune serveur de Tunis dans un témoignage recueilli par l’AFP où il a confié toute sa détermination à prendre la mer « le plus tôt possible sans jamais revenir ». Ce témoignage illustre parfaitement le désespoir et la colère de la jeunesse tunisienne face à l’échec de la classe politique de bâtir un pays stable et équilibré.

Ces évènements trouvent naturellement un large écho en Algérie, pays voisin avec lequel la Tunisie partage une profonde amitié. Les Algériens observent avec beaucoup d’attention les conséquences du déclin économique sur la stabilité politique de la Tunisie. Un scénario similaire pourrait bel et bien se produire en Algérie qui traverse une terrible crise financière depuis 2019 avec l’instabilité politique et l’instauration d’un nouveau régime qui peine à se doter d’une nouvelle économie productrice des richesses. La pandémie de la COVID-19 a fini par déstabiliser le pays et les pertes financières sont colossales pour l’Algérie en 2020. Crise de liquidités, effondrement de la valeur de la monnaie nationale, inflation galopante, entreprises déclarées en faillite, perspectives socio-économiques sombres, les Algériens commencent à subir le même quotidien amer des Tunisiens.

La Tunisie a vécu des scènes d’émeute qui ressemblent fort à celles observées pendant la révolution de janvier 2011. Pendant cette période, ces émeutes se sont étendues jusqu’à l’Algérie où entre le 5 et 9 janvier 2011, les plus grandes villes du pays ont été ébranlées par de violentes émeutes contre la mal-vie, la hausse des prix et la misère sociale.Le 9 janvier, le bilan des émeutes, qui s’apaisaient doucement, s’élevait à cinq morts. Cette année 2021, le spectre de la protestation plane également sur la Tunisie voisine. Et le risque d’une probable contagion est très élevé en Algérie. Dans les coulisses du sérail algérien, ce scénario nourrit toutes les craintes.

 

 

 

dernières nouvelles
Actualités

4 تعليقات

  1. On connaît le remède:
    Allô l’Injiri?
    Oui, c’est pourquoi?
    L’échange nado tani!
    C’est pour ça que vous nous déranger ( on est en réunions au Ritz à Tel-Aviv).on vous envoie quelques millards comme d’habitude bessah, ouvrez vos frontières à nos gueux pour cet été….

  2. Ceux qui sortent la nuit en Tunisie pour bruler et detruire les biens publique et prives veulent cree’ une tension supplementaire aux respnsables. Les responsables ont fait des erreurs apres le Printemps des Peuples, la revolution des vivants, l’erreur la plus grave etait de ne pas avoir arrete’ tous ceux qui etaient en connivence avec le systeme Ben Ali. La deuxieme etait de ne pas vraiment jugee’ les corrompus connes et averee’, la troisieme et de ne pas avoir traiter d’espions et d’avoir activer la loi en consequence contre ceux qui ouvertement sont en connivence avec les maitres des esclaves que ca soit des Emirates, Seoudite du Mroc ou avec les racistes colonialistes Francais ou autres.

  3. Nos régimes ont acheté la « paix sociale  » pendant des décennies ( logements sociaux, crédits Ansej, embauches de masses, …), résultat : un citoyen assisté !
    Certains crédules croient que la démocratie est la bague de Salomon.
    La plus grande bêtise de nos gouvernants c’est de n’avoir pas inculqués à ces citoyens-habitants des valeurs tels : le travail, le mérite, l’importance du savoir, la confiance en soi .
    La seule remède pour nos jeunes : el harga, on les voient dans l’hexagone une décennie pour avoir un bout de papier et une autre décennie pour construire une vie « decente »!!
    Alors avec 22 milliards $ de recette de 65 à 78, Boumediene avait construit un pays et avec comme objectif de dépasser l’Espagne en 1980 !
    Mais on connaît la suite « infitah » et « min Ajli hayat afdhal  » ou nous à conduit!!
    Toutes les grandes entreprises Algeriennes qui survivent encore date de cette époque ( Sonatrach, El Hedjar, Enie..), il y avait 100 grandes entreprises.
    En dehors de l’aspect politique et la liberté d’expression, tous les Algeriens avec comme défi :un pays la yazoul bi zawali al rijales ( qui disparaît pas avec la disparition des hommes).
    Aujourd’hui nous sommes à la merci du prix du baril ( Algerie) et tourisme (Tunisie), deux secteurs qu’on ne peut maîtriser.
    Tant qu’ont n’a pas cette conscience collective de bâtir ensembles nos pays,
    on sera réduit à la mendicité jusqu’à la fin des temps pour cause de l’assistanat !!