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vendredi, avril 19, 2024

Plus de 31 millions d’euros dépensés par 109 ambassades et consulats algériens sans aucune justification ni transparence

Les dépenses publiques consenties au profit des diplomates algériens à l’étranger font l’objet d’une opacité qui demeure difficile à lever. Et cette opacité permet à ces diplomates en poste à l’étranger d’abuser dangereusement de leurs fonctions pour utiliser cet argent public sans aucune  transparence, pire encore sans aucune justification réglementaire. Preuve en est, rien qu’en 2018, au moins 109 ambassades et consulats algériens à l’étranger ont consommé des budgets supplémentaires de l’équivalent de 31 millions d’euros qui n’étaient pas prévu par le budget initial accordé par l’Etat algérien au ministère des Affaires Etrangères, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. 

Ces sommes en devises ont été dépensées par ces ambassades et consulats à l’étranger via des  « factures non mandatées », a-t-on pu encore confirmer au cours de nos investigations. Ces dépenses relèvent des opérations hors budget et lorsqu’une enquête interne a été diligenté par un service d’inspection dépêché par le ministère des Finances dans le cadre de l’audit et contrôle de la gestion des budgets publics, des responsables du ministère étrangère ont tenté d’expliquer les « irrégularités » de ces factures par « dépenses imprévues » qui étaient nécessaires pour les activités consulaires et diplomatiques de l’Algérie à l’étranger.

Néanmoins, ces explications n’ont pas convaincu les auditeurs car ce montant dépassant les 31 millions d’euros relevés dans les comptes de 109 postes diplomatiques et consulaires qui représente le double des montants enregistrés durant l’exercice 2017 au niveau de 121 postes diplomatiques et consulaires. Cela signifie que les dépenses opaques ou les prestations facturées en devises dans des conditions troublantes et douteuses ont pris une ampleur alarmante entre 2017/2018 au sein de la diplomatie algérienne. Et malheureusement, ce dossier dort toujours dans les tiroirs du gouvernement algérien qui refuse d’ouvrir une enquête sérieuse et rigoureuse sur le train de vie des diplomates algériens à l’étranger et l’efficience de leurs dépenses publiques.

 

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