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lundi, octobre 2, 2023

Plus de 1,5 million d’Algériens risquent de perdre leurs emplois : face à la pandémie, l’Algérie risque de ne pas tenir économiquement

En effet, il faut savoir qu’en 2014, le PIB de l’Algérie dépassait les 213 milliards de dollars. Depuis 2019, il est d’à peine 169 milliards de dollars. Notre pays va donc s’appauvrir davantage en 2020 à cause de la pandémie du COVID-19. Et pour cause, une récession économique de 5 % pour l’Algérie signifie une perte sèche de deux années de travail pour notre pays qui enregistrait avant la pandémie du COVID-19 un taux de croissance moyen de 2 à 2,5 %. La perte sèche pour l’Algérie est évaluée à au moins 8.5 milliards de dollars. Des pertes considérables qui se rajoutent aux reculs des exportations en devises des hydrocarbures du pays puisque elles ont été durement touchées  par le ralentissement de l’activité mondiale. Ces chutes des revenus en devises aggraveront les déséquilibres financiers de l’Etat algérien.
Mais le pire à craindre est la perte des emplois pour les travailleurs algériens car au-delà des personnes qui sont en chômage depuis une longue durée, les salariés des entreprises qui réduiront leurs activités à cause de la récession économique du pays seront les premières victimes de la crise du COVID-19. Il y a officiellement 11 millions de travailleurs en Algérie. A ceux-là, il faut ajouter les algériens qui travaillent dans le secteur et marché informel et qui sont estimés à prés de 4 millions de personnes. Ce qui nous fait une masse de travailleurs estimée à 15 millions de personnes. Avec une récession économique de 5 %, cela signifie qu’au moins 1,5 million de travailleurs algériens risquent de perdre leurs emplois. C’est une véritable catastrophe sociale qui s’annonce donc en Algérie. Mais le gouvernement algérien ne semble prendre conscience de l’ampleur du danger pour la stabilité du pays.
« L’économie algérienne continuera à être dépendante et vulnérable aux prix du pétrole et du gaz (96 % des recettes des exportations en 2017). La remontée du prix du baril observée depuis 2018 (à environ 70 US d) ne permet pas d’atteindre l’équilibre budgétaire (selon l’analyse faite par le FMI en 2017, il faudrait un baril à 90
US d). Une nouvelle chute des prix du baril n’est pas à exclure du fait de la production américaine qui tend à augmenter », note à ce propos  la BAD dans ses Perspectives économiques en Afrique pour l’année 2020.
« L’activité économique en 2019 et 2020 sera freinée par la forte baisse des dépenses publiques d’investissement et l’incertitude politique. À court terme, le principal défi est de continuer à assurer la stabilité des prix et faire face aux pressions inflationnistes dans un environnement de surplus substantiels et persistants de liquidités », note enfin le rapport de la BAD. Les autorités algériennes sont prévenues : l’année 2020 sera pénible, très pénible sur le plan financier et économique.
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