Oui, les entreprises françaises veulent renforcer leur présence et leurs investissements en Algérie. Mais pas à n’importe quel prix. Et pas dans n’importe quelles conditions. « nous attendons des signaux qui simplifieront la vie aux entreprises et aux investisseurs locaux », a averti le président du Medef, le patronat français, Pierre Gattaz, qui conduit à Alger depuis mardi la plus importante délégations d’hommes d’affaires français depuis 2011.
Pierre Gattaz a fait savoir clairement ses inquiétudes concernant le paiement des entreprises étrangères, le rapatriement des devises, les restrictions sur les importations et à la règle 51-49%. Toutefois, le président du Medef a soutenu qu’il a été rassuré sur la règle « 51-49 %, qui, selon lui, « ne doit pas être un handicap fondamental pour venir s’installer en Algérie ». En plus, a-t-il reconnu à ce propos, il y a des entreprises françaises qui ont investi en Algérie et qui arrivent à contourner cette règle.
De leur côté, les autorités algériennes ont répondu aux préoccupations des patrons français en leur de faire preuve de patience « d’adopter une vision sur le long terme pour pouvoir réussir en Algérie ».
« Il y a une grande agressivité des industriels d’autres pays en dehors de la France. Ils sont prêts à régler tous les problèmes. Ils sont extrêmement patients et ne reculent pas devant les difficultés. Ils savent attendre et prennent des risques. Bien entendu, ils gagent de l’argent et c’est tant mieux pour eux » , a lâché à ce sujet le ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi.
Mais ce discours est-il réellement convaincant pour séduire un investisseur étranger qui veut s’implanter en Algérie ? Pas si sûr…