Les passagers du vol Alger-Genève de la compagnie nationale Air Algérie ont vécu un véritable cauchemar. Un incident technique terrifiant a provoqué une vague de frayeur.
« Nous avons tous pensé au pire. Vu la manière dont on est descendu, ça ressemblait à un crash », témoigné une passagère de ce vol au média suisse 20minutes.ch. Originaire de Neuchâtel en suisse, Amir a confié que le vol Alger-Genève de 13h45, programmé vendredi dernier, a failli se crasher. « Dix minutes après, les masques à oxygène tombaient, l’alarme se déclenchait », raconte-t-elle. L’appareil « a piqué. Nous sommes arrivés nez à nez avec la mer puis le pilote a pu redresser ». L’avion d’Air Algérie a été contrait, ensuite, de faire demi-tour une demi-heure après le décollage, relate la même source.
A Alger, Air Algérie a affrété un nouveau Boeing 737-600, pour une arrivée à Genève à 20 h. Représentant général de la compagnie pour la Suisse, l’Autriche et la Hongrie, Abdennour Hasbellaoui explique à l’édition suisse de 20 minutes qu’une « panne technique du système de pressurisation est survenue ».
Le pilote a fait une manœuvre « recommandée dans toutes les procédures. A aucun moment les passagers n’ont été mis en danger ». Les masques sont tombés par précaution, pour parer à toute suffocation d’individu à la santé fragile. Quant à l’impression de voler au niveau de la mer, certes compréhensible, «elle est tout à fait relative: l’avion a été stabilisé à 3000 m», explique le même responsable d’Air Algérie.
Cependant, le média suisse remet en cause les explications du responsable d’Air Algérie. Le récit de la jeune femme lui a tout de suite évoqué une dépressurisation. Dans ce cas, le pilote doit filer au plus vite sous les 3000 m. «Il s’agit d’une mesure de sécurité régulièrement exercée, mais très désagréable pour les passagers: c’est une descente rapide, avec un sentiment de piqué, aérofreins sortis. Le voyageur lambda peut avoir l’impression de faire une chute libre», note enfin la même source.